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Le baromètre de la scène française : Été 2020

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Il y a 6 mois, la scène française était sur l'expectative. Vitality et G2 Esports montraient des choses prometteuses pendant qu'Heretics et LDLC semblaient définitivement perdues pour le plus haut niveau. En dessous, on attendait aussi impatiemment 2020 avec la promesse d'une structuration accrue du subtop. Alors que la trève estivale s'en vient, où en est la scène française ?

G2 tutoie les sommets

Fin 2019, la nouvelle mouture de G2 Esports avait enfin gagné une LAN, après les ratés du CS:GO Asia Championships et du cs_summit #5. Attendus au tournant, les Franco-Serbes n’ont pas déçu et se sont positionnés comme l’une des meilleures équipes de ces six premiers mois. Après une performance convaincante lors de la qualification fermée pour Katowice, G2 Esports a réalisé un mois de février de haut niveau, remportant sans difficulté son groupe lors des BLAST Premier Spring Series et, surtout, se hissant à la seconde place des IEM Katowice.

Une place à laquelle elle a dû s’habituer, puisqu'elle a réitéré cette performance lors de l’ESL One: Road to Rio puis de la DreamHack Masters Spring, les deux événements les plus prestigieux depuis le confinement. Cet enchaînement de performances a permis à la structure d’Ocelote de se hisser, pour la première fois de son histoire, au sommet du classement HLTV. Alors tout va bien sous le soleil de G2 Esports ? Pas si sûr.

Tout d’abord, on ne peut s’empêcher de remarquer ce blocage mental qui n’a jamais lâché G2, transformant une superbe équipe en punching-ball dès qu’elle arrivait en finale. À Katowice, NAVI a humilié les coéquipiers de kennyS en trois maps sèches. Lors de l’ESL One: Road to Rio, ils se sont fait martyriser par Astralis, n’inscrivant que 8 rounds sur les 2 cartes jouées. Et même lorsqu’ils ont semblé enfin venir à bout de leur malédiction lors de la finale de la DreamHack Masters Spring contre BIG, leurs vieux démons sont réapparus, les voyant gâcher de multiples balles de match sur la dernière carte, perdue en overtime.

Par ailleurs, on ne peut s’empêcher de remarquer les performances ratées lors des finales BLAST Spring 2020 Europe et du cs_summit #6, où ils ont respectivement terminé top 5/6 et 9èmes. Nul doute qu’une part de fatigue doit peser dans la balance, tant G2 ne s’est pas arrêtée une minute durant ce confinement. Espérons que la trêve soit bénéfique pour les joueurs et qu’on puisse considérer les échecs contre fnatic et GODSENT comme des accidents de parcours. On pense notamment à kennyS, qui montrait un niveau exceptionnel en début d’année et qui a totalement raté deux matchs capitaux au summit.

Hormis une finale ratée, kennyS était chez lui à Katowice, le dernier événement en LAN de 2020 pour l'instant
(crédits : HLTV.org)

Si ce n'était pour la fin de mi-saison en trombe de Vitality, G2 Esports aurait pu revendiquer le trône hexagonal sans contestation. Constante, efficace, spectaculaire, elle a pris le relais avec brio au sommet de la scène nationale tout en se faisant une place parmi le top 3 international, profitant du confinement et de la déliquescence d’Astralis.

Le joueur la première partie de saison : Kenny "kennyS" Schrub

Les fans français sont d’éternels nostalgiques. Certains rêvent toujours d’un retour d’Ex6TenZ qui viendrait enfin refermer des bouches, alors que d’autres se revoient en 2013 dès que shox enchaine plusieurs matchs de haut niveau. Mais la vraie madeleine de notre scène, c’est bien kennyS et ses flicks lunaires, qui évoquent irrémédiablement sa période Titan fin 2014/début 2015, des temps plus simples alors qu’il était le meilleur joueur du monde.

Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le sniper français a rarement été aussi proche de son meilleur niveau qu’en ce début d’année. Toujours aussi rapide et précis, kennyS a étoffé son jeu au contact de maLeK et a rappelé, si besoin était, qui était le meilleur sniper de l’histoire du jeu. On se souvient tout particulièrement de ses performances ahurissantes lors des BLAST Premier Spring Series, et, surtout, de Katowice. Mention spéciale pour nexa qui a montré un niveau exceptionnel à de nombreuses reprises, prouvant une fois de plus qu'il est possible de lead ET de tuer des gens.

Nouveau départ pour Vitality

L’année avait très mal commencé pour Vitality. Un top 5/6 un peu triste aux BLAST Premier Spring Series puis un top 9/12 carrément décevant à Katowice avaient déjà renvoyé la victoire de l’EPICENTER aux oubliettes. ZywOo semblait peu en forme alors que shox continuait de traîner sa peine dans les tréfonds des scoreboards. Et puis, début mars, à quelques jours de l'échéance pour s’inscrire en ESL Pro League, le tremblement de terre : ALEX, leader et capitaine qui avait grandement contribué à hisser l’équipe parmi les meilleures du monde, se retirait. En cause, un calendrier surchargé, beaucoup trop de déplacements internationaux et une santé physique et mentale qui se dégrade.

Dans la panique, Vitality tente d’arracher hAdji des griffes de LDLC OL, sans succès, et se rabat sur un jeune joueur prometteur mais inexpérimenté, Misutaaa. Et le lead ? C’est apEX, stakhanoviste du serveur d'entrainement, passé sous la direction de tous les meneurs que compte la scène française (HaRts, Ex6TenZ, Happy, shox, NBK, ALEX), qui s’en charge. On ne va pas se mentir : au moment de ces annonces, pas grand-monde n’est convaincu et la plupart des fans pensent que les plus beaux jours de l’équipe sont derrière elle.

En quelques semaines, Misutaaa est passée des mixs et des Louvards à Vitality et la Pro League. Sacré challenge.

Un sentiment renforcé par une première sortie très compliquée lors de la Pro League. L’équipe n’est pas encore en place, Misutaaa semble perdu et on peine à voir ne serait-ce qu’un commencement d’espoir pour ce cinq inédit. Et pourtant, à force de travail, la line-up progresse et montre un visage beaucoup plus séduisant à l’ESL One: Road to Rio, un peu plus d’un mois après les changements. Après une belle phase de poules, d’où elle sort 3ème derrière Astralis et Ninjas in Pyjamas, Vitality dispose de GODSENT et NiP avant de s’incliner d’une courte tête dans le derby face à G2 Esports. Une performance encourageante qui lui permet d’accrocher une 4ème place inespérée.

Si le top 7/8 à la DreamHack Masters Spring qui suit peut décevoir, ce tournoi était, de l’aveu même de XTQZZZ, une échéance moins importante dans le calendrier, qui ne fut pas jouée à fond. Le vrai objectif ? Les deux dernières compétitions, où le pari de Vitality a très largement payé. Aux finales européennes BLAST, les Français ont réalisé un parcours exemplaire. Après avoir battu G2 Esports sèchement, ils s’inclinent contre des FaZe en feu et doivent remonter tout le loser bracket. Une tâche qui ne décourage pas les joueurs d’apEX, qui se permettent de battre OG, NiP, NAVI et FaZe Clan pour accéder à la grande finale. Là, épuisés par une journée de plus de 7h de jeu, ils s’inclinent au bout du suspense contre Complexity.

Cette belle forme se confirme au cs_summit #6 où ils réitèrent la performance des BLAST avec un nouveau top2. S'ils ont bénéficié d'un parcours en poule extrêmement clément, les victoires contre Heroic, OG puis BIG en finale du winner bracket ne souffrent, elles, d'aucune contestation. On regrettera seulement que, une fois de plus, des rêves estivaux français soient écrasés par de froids Allemands lors de la finale. ZywOo a encore survolé la compétition alors que shox s'est discrètement glissé dans le top 10 des meilleurs joueurs du tournoi. Une vraie douceur.

Le joueur de cette première partie de saison : Dan "apEX" Madesclaire

Oui, ZywOo est toujours le meilleur joueur de l’équipe, et peut être même du monde. Mais dans cette période particulière, on a voulu mettre le projecteur sur apEX, intronisé leader de dernière minute et qui, en l’espace de quelques mois, a transformé cette équipe. Malgré quelques ratés ça et là, Vitality a montré une progression rapide et continue sous la férule de l’ancien ouvreur.

Plus encore, l’équipe semble même plus équilibrée que sous ALEX : si ZywOo continue de monopoliser l’attention, avec raison, il est désormais courant de le voir accompagné par shox et RpK au sommet des scoreboards. Récemment, on a même vu apEX jouer à un niveau qu’on ne lui avait pas connu depuis des années, et Misutaaa, le petit dernier, donner tort à tous ceux qui avaient douté de lui lors de son recrutement (votre serviteur compris).

Cet homme est désormais le meilleur leader de France. Inclinez-vous. (crédits : BLAST)

La météorite Heretics

Le début d’année 2020 d’Heretics restera probablement dans les mémoires. Dès le début du mois de janvier, des mesures radicales furent prises suite aux résultats décevants de l’automne 2019. Exit devoduvekk et, surtout, davidp, leader historique de l’équipe, pour faire une place à jeyN et xms. Un recrutement qui n’a pas manqué de faire lever quelques sourcils, tant xms semblait loin d’un retour au plus haut niveau. Ce qui aurait pu n’être qu’un énième essai se transforme rapidement en drama savoureux, lorsque davidp manœuvre habilement pour conserver le slot ESEA MDL de l’équipe, obligeant Heretics à repartir en ESEA Open.

Heretics débute donc l’année à l’envers, avec des résultats en berne, ratant notamment les qualifications fermées de la DreamHack Leipzig et de la saison 1 de la ligue FLASHPOINT. La seule éclaircie intervient lors de la qualification fermée au Minor. Avec seulement deux victoires requises pour se qualifier, les Français surprennent tout le monde en disposant rapidement de OG et Heroic, s’assurant ce qu’on pense encore être un ticket pour le Brésil. Peu après, Heretics effectue un dernier changement, excluant jeyN pour mauvais comportement et accueillant une autre pépite, Nivera, ancien coéquipier de Misutaaa chez Wonderkids.

Fun fact : saviez-vous que ScreaM, le joueur Valorant, est le frère de Nivera, le joueur pro CS:GO ?

Dans les semaines qui suivent, l’équipe continue à faire le yo-yo sur les compétitions online, alternant le rassurant (victoire en CyberBet Cup, domination totale en ECN S9) et l’inquiétant (qualification ouverte pour la DreamHack Masters ratée, top 9/12 à la LOOT.BET saison 6). Le déclic intervient fin avril, lors d’un Road to Rio qui a décidément réussi aux équipes françaises.

Après une qualification en play-offs arrachée à la différence de rounds contre ENCE, Heretics bat North et s’offre un top 6 de prestige, dans un tournoi où figurait tout le gratin européen. Nivera fait déjà des étincelles et Maka, délesté du rôle de leader au profit de Lucky, joue le meilleur CS de sa carrière. Il finira dans les cinq meilleurs joueurs du tournoi, accompagnant les device, ZywOo et autres NiKo.

Sur sa lancée, Heretics écrase les play-offs des ECN et remporte, début juin, l’ESL European Championship, grattant un slot pour la qualification fermée de l’ESL One Cologne. Néanmoins, tout n’est pas rose pour les Franco-Belges. On pense notamment à leur défaite surprenante au BLAST Rising 2020, à leur incapacité à remporter l’Orange Unity League dont ils étaient grandissimes favoris ou encore à l’échec récent à la qualification fermée pour la DreamHack Summer, après un 0-2 sec contre Lyngby Vikings.

Après l'avoir vu errer de stand-ins en projets claqués, on ne boude pas notre de plaisir de voir kioShiMa de retour dans une belle petite équipe.

Alors où en est Heretics ? Dur à dire. Sans doute dans une meilleure position qu’au début de l’année. Grâce à son parcours au Road to Rio, elle a intégré durablement le top 30 HLTV et semble avoir trouvé un cinq stable, compromis intéressant entre l’expérience et la fougue. Pourtant, on ne peut s’empêcher de rester prudent. Il est encore possible que le RtR n’ait été qu’une exception et, bien que solidement ancrée à la 3ème place en France, Heretics parait encore loin de pouvoir rattraper G2 Esports et Vitality.

Le joueur de cette deuxième partie de saison : Bryan "Maka" Canda

Leader en début d'année, sniper, starplayer, y a-t-il quelque chose que Maka ne peut pas faire ? Héros du parcours au Road to Rio, Maka fut la clé de voute du redressement d’Heretics. Longtemps cantonné à un rôle d’éternel espoir, il a enfin pris toute sa mesure en 2020 et a montré un potentiel qui annonce de belles choses pour la suite de sa carrière. Mention spéciale aussi à Nivera qui, sans vouloir faire dans l’obsession (en fait si, mais tant pis), s’est imposé comme le deuxième meilleur joueur de l’équipe quelques jours à peine après son arrivée, lui dont l’expérience se limitait à une Louvard et quelques tournois en ligne.

LDLC OL, la dernière chance ?

On a souvent critiqué LDLC dans ces pages, notamment après une année 2019 désastreuse. Conscients de leur échec, les Renards commencent 2020 en faisant table rase du passé. Exit les gloires déchues et les jeunes inconnus, seul SIXER est conservé. Pour l’accompagner, on retrouve Lambert, leader baroudeur du subtop, ainsi que hAdji et LOGAN. À la surprise générale, l’équipe est complétée par Gringo, joueur prometteur mais totalement inexpérimenté.

Si les résultats ne sont pas aussi catastrophiques que ceux des précédentes itérations, force est de constater que ce cinq peine à se stabiliser à un bon niveau. À l’occasion, il montre des choses prometteuses, comme lors de l’ASUS ROG Winter (2ème place) ou de la qualification ouverte pour la DreamHack Masters Spring (top 4). Mais, à côté, l’équipe multiplie les échecs étranges lors des compétitions en ligne, seules occasions pour elle de se montrer et de gravir les échelons. Elle rate par exemple les deux qualifications fermées des Home Sweet Home Cup 6 et 7, passe au travers de la saison 3 de la SECTOR: MOSTBET et termine dernière de la qualification fermée pour la DreamHack Masters Spring.

Pis encore, lors des play-offs de la saison 9 du championnat national, LDLC échoue à se qualifier pour la finale, défaite en 2 cartes par des TheDice avec un cinq déjà mort, suite au départ annoncé de DEVIL. Combiné avec l’échec comique en ESEA Advanced 33, cette séquence négative fut celle de trop pour Ozstrik3r, qui décide alors d’effectuer deux changements. Gringo, pas au niveau, et LOGAN, trop irrégulier, sont remerciés et remplacés par bodyy et afroo. Une amélioration sensible sur le papier, tant bodyy a démontré sa capacité à jouer au très haut niveau et afroo, bien que jeune, possède déjà plus d’expérience en équipe que Gringo.

Retrouver bodyy avec la liquette LDLC, un juste retour à l'ordre des choses.

Encore récente, l’équipe n’a pas eu le temps de véritablement démontrer son potentiel. Récemment, elle a échoué à se hisser en LOOT.BET Saison 7, a raté la qualification régionale pour le cs_summit #6 et connait des parcours extrêmement compliqués dans les coupes en ligne où elle est engagée.

À l'inverse, l'arrivée de bodyy et afroo n'a pas altéré la trajectoire en ESEA Advanced 34, où l'équipe a atteint les playoffs, remplissant un des objectifs majeurs posés par l'encadrement. Néanmoins, sans vouloir prononcer de jugement hâtif après seulement un gros mois de compétition dans les pattes, on ne peut s'empêcher de s'inquiéter lorsqu'on voit l'équipe s'incliner contre Team Secret jouant avec 2 stand-ins ou contre AGF, eux aussi avec un remplaçant.

Tout au plus, on s’interroge sur la suite à donner en cas d’échec : en un an et demi, LDLC aura vu passer près d’une vingtaine de joueurs différents sans jamais trouver la bonne formule. S’il est indéniable qu’ils ont chacun leur part de responsabilités dans ces échecs, la question finira aussi par se poser pour l’encadrement de l’équipe, qui peine à trouver les bonnes réponses.

Le joueur de cette première partie de saison : Christopher "SIXER" Xia

3 baromètres, 3 fois meilleur joueur de son équipe, SIXER continue de porter la croix LDLC sur ses épaules. Irréprochable dans l’attitude et dans le jeu, le "meilleur clutcher de France" survole toujours la plupart des équipes affrontées. Avec hAdji, il est le contributeur principal, celui grâce à qui LDLC ne sombre pas complètement dans bien des matchs. On regrettera tout de même qu’il vive ce qui semble être son prime sur CS:GO englué dans les tréfonds du subtop européen, alors qu’il démontre round après round qu’il pourrait jouer à un bien meilleur niveau.

Le subtop, encore et toujours en reconstruction

Soyons honnêtes, pour une fois, le subtop et ses joueurs ne sont pas les premiers à blâmer pour les mois turbulents connus depuis le début de l’année. Premier facteur exogène, la sortie de Valorant a créé un véritable appel d’air, permettant à certains joueurs présents depuis des années à l’échelon inférieur de rêver à une vraie carrière professionnelle. davidp, bramz, Fearoth, rodeN ou encore iDex font partie des plus actifs sur le nouveau jeu de Riot.

Second facteur, les grosses équipes sont venues piocher dans ce subtop, probablement plus qu’à n’importe quel autre moment de l’histoire du jeu en France : Misutaaa chez Vitality, Nivera chez Heretics, bodyy et afroo chez LDLC OL, ça fait beaucoup de noms clinquants qui quittent l’antichambre de la scène professionnelle.

Naturellement, à ces raisons contingentes s’ajoute aussi la traditionnelle instabilité de notre subtop adoré. On pense notamment au départ de DEVIL chez TheDice, alors que l’équipe semblait en bonne voie pour se rapprocher du Big 4. Malheureusement, après la victoire à la Louvard 5.2 et malgré un beau baroud d’honneur en Championnat National, le leader nordiste n’a pas supporté l’attitude apparemment dilettante de certains coéquipiers lors de la qualification ESEA MDL, objectif majeur de la première partie de saison.

Depuis l’arrivée de Djoko, l’équipe a continué à assumer sa position de meilleure équipe du subtop français, remportant notamment le NumberOne #2 et se qualifiant pour les playoffs de l’ESEA Advanced 34. Malheureusement l'aventure fut de courte durée, avec une élimination rapide en loser bracket contre les Roumains de Nexus.

Un DEVIL apparement trop intense pour des TheDice plutôt "posés". Dommage, on avait entrevu de belles promesses en LAN.

Juste en dessous, on retrouve les Apologis Esports. Après une saison totalement ratée en Championnat National, l’équipe a entrepris les grandes manœuvres, s’offrant les services de wasink, AzeN et malzera. Grâce à ce joli petit recrutement, elle accède à la finale du NumberOne #2, perdue de peu contre TheDice, et assure son maintien en ESEA Advanced. Une équipe à suivre assurément, qui semble pleinement investie sur la scène nationale.

Relevons aussi la belle performance d’Alltech en Championnat National, où elle a accédé aux play-offs. Cela ne l'a pas empêché de subir la vague de changements post-ECN classique du subtop, récupérant au passage l’espoir PythonRoyal, ancien coéquipier de Misutaaa et Nivera. Malheureusement, derrière, on peine à distinguer une équipe qui pourrait tirer son épingle du lot. Si certaines structures se maintiennent dans le paysage malgré les bouleversements, et que d’autres émergent ou font leur retour, rien n’indique pour l’instant qu’elles seront en mesure de franchir un palier dans les mois à venir.

Désormais chez Apologis, AzeN pourrait bien être le prochain nom à suivre dans le subtop.

 

Alors quel bilan pour cette scène française ? Au sommet, on n’avait pas connu ça depuis des années. L’espace d’une semaine, on a même aperçu les deux équipes françaises truster les 2 premières places du classement HLTV, du jamais vu ! Si le classement doit être pris avec des pincettes dans cette ère de compétitions en ligne, il dénote quand même d’une tendance claire, la France est de retour aux affaires. G2 Esports est établie dans le top 5 monde et Vitality ne devrait plus tarder à la rejoindre si elle continue comme ça.

En dessous, Heretics a montré d’excellentes choses, nous permettant d’avoir trois équipes tricolores dans le top 30 HLTV. Un top 30 encore loin pour LDLC OL, mais qui pourrait entrer en ligne de mire avec une équipe qui, sur le papier, a quand même une sacrée gueule. Derrière, on attendra de voir la suite pour les TheDice afin de juger de la pertinence du départ de DEVIL, qui les avait quand même bien aidés dans leur progression.

Et maintenant ? La trève estivale va permettre à tout le monde de récupérer des forces après une première partie de saison harassante, qui a causé plusieurs burnouts au plus haut niveau. On espère surtout qu’elle ne cassera pas la dynamique de Vitality, bien engagée pour être Légende au prochain Major, et qu’elle permettra à G2, Heretics et LDLC de peaufiner les promesses entrevues récemment.

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