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Titan, d'espoirs en déceptions

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Lorsque l'on évoquera le nom de Titan dans le futur, certains parleront d'un immense gâchis, d'autres de malédiction. Peut-être même que quelques-uns se souviendront que l'équipe francophone était le principal fournisseur de sujets à débats sur le forum de VaKarM. Pendant deux ans, rien n'aura été épargné à Titan. Sauf les bons résultats. Retour sur deux années de galère, de désillusions et d'attentes (quasiment) jamais récompensées.

C'est fin décembre 2013 que tout commence. L'équipe VeryGames, meilleure de l'histoire sur Counter-Strike: Source, prétendante à la place de numéro 1 mondial sur CS:GO, voit son organisation se retirer du monde du FPS. Cinq joueurs (Ex6TenZ, shox, SmithZz, NBK et ScreaM) se retrouvent alors orphelins. Le nom de leur nouvelle maison ne tarde pas à tomber : Titan. Début 2014, les cinq joueurs se retrouvent avec des salaires leur permettant de passer à plein temps (chose très rare à l'époque), une gaming-house, et toutes les cartes en main pour devenir la meilleure équipe de la planète. 

Janvier 2014 : Ex6TenZ, shox, SmithZz, ScreaM, NBK

C'est de l'autre côté de l'Atlantique que Titan joue sa première lan, lors des finales ESEA Invite 15. Seule équipe européenne à faire le déplacement, les hommes d'Ex6TenZ sont très bien partis pour s'imposer dès leur premier déplacement puisqu'ils arrivent en finale invaincus. Avec un Bo3 d'avance contre iBUYPOWER, ils partent largement favoris. Seulement… Sans réelle explication, Titan va perdre cette finale. L'équipe ne devait gagner que deux cartes contre un adversaire qu'elle avait déjà battu la veille : elle n'en mettra qu'une, tout en encaissant quatre.

Première petite déception. Mais elle sera vite effacée, un mois plus tard à Stockholm. Lors de la DH Invitational, Titan s'offre deux fois le scalp de NiP en plus de celui de fnatic et remporte la lan. Les mauvaises langues souligneront le fait que le tournoi était uniquement en Bo1. Mais le succès est quand même là. Le tournoi peut paraître anecdotique, le cashprize dérisoire (7 500 $ pour le vainqueur), et pourtant cette victoire sera l'une des trois seules que Titan remportera sur CSGO.

C'est le prochain tournoi qui marquera le début de la longue descente aux enfers : les EMS One Katowice 2014, deuxième Major de l'histoire. Titan arrive grand favori. Mais l'aventure va tourner au cauchemar. Pourtant, tout commence bien avec une première victoire contre Mousesports, 16-5. Vient ensuite Virtus.Pro. Les Polonais, chez eux, sont au meilleur de leur forme. Ils sortent un très gros match et gagnent 16-7. Titan est envoyé en loser bracket contre l'un des adversaires les plus imprévisibles de la scène : HellRaisers. Manque de chance, les joueurs de l'Est sont en forme ce jour-là, surtout Dosia. Derrière 11-15 alors qu'ils sont terroristes, les francophones tentent le tout pour le tout après un 1vs4 extraordinaire de ScreaM, mais finissent par s'incliner au dernier round… au temps. Aucune seconde au timer, 14-16, le destin bascule.


Il y a clairement un avant et un après Katowice. Plus jamais l'équipe ne retrouvera son niveau d'antan, plus jamais elle ne sera candidate au titre de meilleure équipe du monde. Personne ne pouvait le deviner, mais ce premier échec en major ne sera que le premier d'une longue et douloureuse série.

Les semaines passent, et Titan continue de doucement s'enfoncer. Aux Copenhagen Games, sa place d'équipe numéro une française est même remise en cause lorsqu'elle est battue en quarts de finale par Team-LDLC (Happy, Maniac, apEX, KQLY, Uzzzi), 16-14, 16-12. C'en est trop. A la surprise générale, le joueur le plus réputé de l'équipe, shox, laisse sa place. Le nom de son remplaçant : kennyS. Point positif, pendant son passage chez Titan, le sniper va devenir le meilleur joueur du monde. Point négatif, cela n'aidera pas vraiment Titan à remonter la pente.

Mai 2014 : Ex6TenZ, SmithZz, ScreaM, NBK, kennyS

L'été arrive. Après une DH Summer décevante où Titan se fait sortir en quarts par NiP après avoir de nouveau perdu contre HellRaisers en poule, la Gfinity 3 approche. L'occasion de faire le plein de confiance avant l'ESL One Cologne, troisième major. Et cette Gfinity, Titan va très bien la jouer. De quoi redonner espoir à toute une communauté derrière cette équipe. En phase de poules, la nouvelle formation de kennyS accroche le draw contre Virtus.Pro grâce à un ultime 1vs3 du sniper. Suivent trois victoires, et une seule défaite contre Dignitas. C'est surtout dans l'arbre que les hommes d'Ex6TenZ vont se montrer solides : IBUYPOWER est écarté 2-0, fnatic 2-1. Titan vient de battre l'équipe qui monte en puissance depuis le recrutement du duo olofm - KRiMZ. Tous les espoirs sont permis pour la finale, une revanche contre Virtus.Pro. Mais Neo & co seront trop forts. Défaite 2-0, mais une médaille d'argent plus qu'encourageante face à tous les cadors du circuit.

Si Cologne pouvait se dérouler de la même manière… Seulement voilà, c'est un major, c'est Titan, et les deux ensemble ne font jamais bon ménage. Leur premier match est contre Cloud9, et l'équipe joue bien. Très bien même. Elle inscrit onze rounds en terroriste dans le sillage du duo kennyS - SmithZz très en forme. Et puis plus rien. Ce fameux blocage au moment de conclure, dont personne n'aura trouvé ni la raison ni la solution en deux ans. Menant 15-10, Titan s'écroule. Cloud9 revient à 15-15 et passe devant en prolongations, 22-18.

Dans le loser bracket, Renegades est facilement balayée 16-1. Mais l'obstacle Dignitas sera bien trop haut. Titan perd sur le même score que celui infligé la veille, 1-16, et sort dès les poules, une nouvelle fois. Nouvel échec, besoin de changement : le grand remaniement approche. Trois joueurs quittent le navire singapourien : NBK, SmithZz et ScreaM. Seuls restent Ex6TenZ et kennyS qui seront rejoints par apEX, Maniac et KQLY, trio provenant de Team-LDLC, l'équipe du moment. Un nouveau souffle.

Septembre 2014 : Ex6TenZ, kennyS, apEX, Maniac, KQLY

Confirmé lors de la DH Stockholm puisque Titan va aller remporter, toujours dans la capitale suédoise, son deuxième titre. Sortis deuxièmes de leur poule après avoir éliminé NiP (les vainqueurs du dernier major chez eux, excusez du peu), les joueurs francophones vont ensuite offrir une démonstration. Un carnage. Une boucherie. Le sang suédois coule encore le long des murs de l'Ericsson Globe. Titan va exploser fnatic en demi-finales avec un 16-1 resté dans les mémoires sur Dust2. KQLY et kennyS sont de véritables murs armés qui ne laissent rien passer. Pour conclure en beauté, la finale sera remportée 2-0 contre Team-LDLC, équipe où sont partis NBK et SmithZz. La rivalité nationale est lancée. 


Stockholm, une deuxième maison pour Titan

LDLC se venge lors des finales Starladder XI, 2-0, puis en quarts de finale de l'ESWC, 2-0. Rapidement, et contrairement aux premières impressions, c'est la nouvelle équipe de shox et Happy qui s'impose comme numéro une en France. Une constatation que la DH Winter 2014 renforcera définitivement. Si LDLC la remporte, Titan… Et bien, Titan subit la pire chose qui puisse arriver à une équipe : un de ses joueurs est banni pour cheat. Oui, Titan a vraiment pris en pleine tête tout ce qu'il était imaginable de recevoir, et même plus encore.

Le 20 novembre, KQLY est banni des serveurs CS:GO par le Valve Anti-Cheat. Un énorme coup de tonnerre éclate dans la communauté et un énorme coup de massue s'abat sur la tête de Titan qui voit là son équipe disqualifiée de la DreamHack, réduite à quatre joueurs, et dont les sponsors hésitent maintenant à signer. 

Comment rebondir ? Comment se relever après une énième désillusion, un énième revers ? En revenant aux sources. C'est du moins l'idée de NiaK, manager de l'équipe. Pour remplacer KQLY, il rappelle RpK, le tank, la machine de Source, après quasiment deux ans de pause. Un pari un peu fou auquel personne n'avait pensé. Un pari qui a pourtant l'air de s'avérer payant ou en tout cas prometteur en ce début d'année 2015.

Janvier 2015 : Ex6TenZ, kennyS, apEX, Maniac, RpK

Pour ses deux premières lans de l'année, Titan va finir sur deux top 2 très convaincants. D'abord à l'Assembly Winter, perdant seulement contre NiP en finale. Puis à l'IOS Pantamera où les Franco-Belges battront successivement en Bo1 fnatic, NiP et EnVyUs. Pas mal. Ce n'est qu'en grande finale, pour une revanche contre fnatic, qu'ils s'inclineront malgré un kennyS évoluant à un niveau stratosphérique (50 kills en 42 rounds sur Inferno !).

Porté par son sniper, Titan propose un niveau de jeu vraiment intéressant. Katowice arrive de nouveau. Malgré une frayeur en qualifications (une défaite 16-14 contre CLG), la formation est bien au rendez-vous, et l'on se remet à rêver d'un beau parcours, enfin. Pas de chance (encore), le premier match les oppose à EnVyUs, la nouvelle structure des ex-LDLC. Mais comme d'habitude, Titan nous surprend une première fois. Ils résistent, et même mieux encore, sont devant, 14-12. Et puis… Titan nous surprend une seconde fois, en s'écroulant au pire moment possible. Défaite 14-16, moral au fond des chaussettes, match suivant contre PENTA totalement raté, 4-16, l'aventure s'arrête déjà (encore).

Pourtant cet échec ne va pas avoir que du mauvais puisque dans les mois qui suivent, Titan va de nouveau montrer un jeu séduisant. Pour se mettre en jambes, un top 4 aux finales SLTV XII, après avoir notamment écarté Na'Vi 2-0. Puis une victoire. La Gamers Assembly sacre l'équipe d'apEX. Même si les adversaires venaient du subtop français et européen, un succès final est toujours bon à prendre. Quelques regrets ensuite, lors de la perte de la finale de l'ESL Pro League contre Na'Vi. Après un match à suspens en demi-finale, Titan vient à bout de TSM mais ne peut conclure face à l'équipe ukrainienne malgré le gain de la première carte. Les finales ESEA Invite 18 sont aussi bonnes à prendre. A la clé, un top 3 magnifié par une très belle victoire 2-0 contre fnatic. Parce que oui, Titan galère, mais Titan est sûrement l'une des équipes qui fait le plus peur à fnatic tant Ex6TenZ arrive à lire dans le jeu de pronax. Paradoxe, quand tu nous tiens.

Une troisième et dernière victoire

Des résultats plutôt bons, à l'approche de l'événement français de l'année : la DreamHack Tours. Pour la première fois, le circuit DH fait escale dans le pays du fromage, et les équipes françaises ne veulent pas décevoir à cette occasion. Titan, attendu au tournant… Vous le voyez venir ?

Première victoire très solide contre HellRaisers, 16-3, rien à signaler. Et puis un classico contre EnVyUs qui tourne mal.  Le rival national est au-dessus et gagne 16-9. Pour le match décisif, HellRaisers revient tenter sa chance. Toute la communauté pousse pour avoir deux équipes françaises dans l'arbre. Ce sera peine perdue. Titan craque encore une fois au pire des moments possibles et s'incline 16-10. Ces poules sont décidément infranchissables.

Et ce n'est pas l'ESWC qui contredira ce constat. Malgré un début d'été pas si mal, avec deux top 3-4 à la Gfinity Spring II et à la DH Summer, Titan va encore une fois rester bloqué en poules lors de la Coupe du Monde. Et c'est la manière qui laisse de marbre. Les coéquipiers de Maniac s'inclinent face à une équipe largement à leur portée, SK Gaming (TENZKI, AcilioN, Sanden, BERRY, Friis). Dans un tournoi que de nombreuses équipes avaient déserté, il y avait un vrai coup à jouer. Raté, encore une fois…

Cependant, l'ESWC marquera un nouveau tournant dans l'histoire de l'équipe. EnVyUs, l'autre formation française, rencontre d'importants problèmes internes lors de la compétition. Il y aurait une scission entre le duo shox - SmithZz et le reste de l'équipe. Ce qui signifie potentiellement que deux places se libéreraient chez nV… Les rumeurs vont bon train et sont bientôt confirmées puis officialisées : le binôme apEX - kennyS part chez EnVy, tandis que shox et SmithZz font leur retour du côté de chez Titan. Comme une impression de déjà-vu…

Juillet 2015 : Ex6TenZ, Maniac, RpK, shox, SmithZz

Ce changement s'opère quelques semaines à peine avant le prochain major, l'ESL One Cologne 2015. Une fois encore, Titan doit passer par les qualifications. La formation se fait peur en perdant contre la surprenante équipe d'eBettle, 25-23, mais se reprend bien en étrillant LGB lors du match décisif, 16-2. Nouvelle chance en major. Seulement, au vu de son mauvais seed, dès le premier match, la bande d'Ex6TenZ se retrouve face à Natus Vincere. Un match très tendu, qui se finit en overtime. Jusqu'au bout, on y aura cru. Mais encore une fois, Titan est trop juste et Na'Vi gagne 19-17.

Deuxième chance le lendemain, face aux modestes Australiens de Renegades. Et… nouvelle défaite. Cette fois, on ne parle plus de défaite face à un gros morceau, un favori. On parle d'un match perdu contre l'un des petits poucets de la compétition. La désillusion est encore une fois immense. Rien n'est épargné à cette équipe, qui le rend bien.

Même les joueurs en feront les frais directement. Lors de la Gaming Paradise, deux semaines plus tard, c'est un véritable cauchemar qu'ils vivront entre organisation désastreuse, passeports confisqués et séjour à l'hôpital. Et pourtant, au milieu de ce cataclysme, c'est un podium que vont aller accrocher les Franco-Belges. Une troisième place décrochée après notamment une belle victoire 2-1 contre Virtus.Pro. Comme quoi, cette équipe a encore de belles choses à montrer.

Et sûrement encore plus en changeant un joueur. Fin septembre, un revenant fait son apparition dans la line-up : ScreaM, le Belge prenant la place de l'Helvétique Maniac. La machine à headshots vient remplacer un Maniac un peu trop inconstant, qui paie les résultats en dents de scie de sa formation. Pour le dernier major de l'année, la DH Cluj, c'est avec une formation qui nous ramène presque deux ans en arrière que Titan se présente en Roumanie.

Octobre 2015 : Ex6TenZ, RpK, shox, SmithZz, ScreaM

Cette compétition va être la synthèse des deux ans de Titan sur CS:GO. Jouer bien, très bien même, et puis s'écrouler subitement, sans réelle raison apparente, pour finalement échouer. Un potentiel très fort, qui disparaît toujours quand il ne le faut pas. Pour leur premier match de poule, un gros morceau attend la nouvelle équipe de ScreaM : Ninjas in Pyjamas. Et bien ce morceau, les francophones vont le gober, sans même avoir les yeux plus gros que le ventre. Du moins pendant un side. 13-2, le score à la pause ne laisse aucun doute. Titan détruit les Suédois. Mais n'arrive pas à conclure. Lentement, f0rest et ses coéquipiers reviennent. Ils ne seront stoppés qu'à 16-13. Une première frayeur mais la victoire est là, c'est l'essentiel.

Le problème, c'est que pour passer les poules, il faut gagner deux matchs. Un vrai souci pour Titan. Premier essai, et premier échec contre Virtus.Pro. Deuxième tentative, rebelote contre NiP, en Bo3 cette fois. Et comme la veille, Titan montre un excellent jeu. Ils sont devant 13-6 sur Cache, carte choisie par NiP ! Ils y sont, ils vont sortir les ninjas en poules et enfin vaincre le mauvais signe !

Et puis… Voilà. Comme d'habitude. Non, ce n'est pas un "running gag". Mais c'est à n'y rien comprendre. Un seul round, une seule éco encaissée, et tout s'effondre. Le score passe à 13-7 et le vide apparaît. Titan perd cette première carte sur le score de 16-14 avant d'imploser sur la seconde, 16-1. Il ne faut même plus essayer de chercher des explications. Il reste les commentaires pour rager, les yeux pour pleurer et le cœur pour saigner. Pour ne pas finir sur une note trop triste, c'est sur un dernier top 3-4 que Titan conclura son histoire, lors des finales CEVO 8.

Rarement une équipe n'aura autant déchaîné les passions que Titan. Cette équipe que tout le monde voulait tellement voir au sommet n'a finalement jamais réussi à l'atteindre malgré des joueurs de renom passés dans son effectif. Que reste-t-il, après cette aventure ? La satisfaction d'être invaincu à Stockholm, où Titan a remporté deux lans et une qualification ? Peut-être pour les grands optimistes. Des regrets ? Sûrement. 

Personne n'est dans la tête d'Ex6TenZ, au moment où deux ans de sa vie viennent de se terminer. Le joueur belge aura été le seul à être de tous les naufrages, de toutes les déceptions, de tous les mauvais coups du sort. Et malgré toutes les critiques, il est encore là. Debout et déterminé. Certains le trouveront stupidement têtu, d'autres admirable de courage. Quoiqu'il en soit, le capitaine emblématique se sera toujours relevé pour repartir de l'avant et il aura toujours trouvé des compagnons pour le suivre. Le premier étant NiaK, manager, lui aussi présent depuis le début. Alors pour tous ces gars-là, laissons parler notre chauvinisme et espérons que l'aventure Titan ne résonnera pas comme un échec complet, mais plutôt comme une énorme leçon de persévérance. La page est tournée et ils sont les mieux placés pour écrire la suite. 

Titan sur CS:GO, c'est :

 

Kévin "Ex6TenZ" Droolans
Kenny "kennyS" Schrub
Édouard "SmithZz" Dubourdeaux
Adil "Scream" Benrlitom
Richard "shox" Papillon
Cédric "RpK" Guipouy
Mathieu "Maniac" Quiquerez
Dan "apEX" Madesclaire
Nathan "NBK" Schmitt
Hovik "KQLY" Tovmassian

 

 ESEA 15 Invite
 DreamHack Invitational I
9/12. EMS One Katowice 2014
5/8. Copenhagen Games 2014
 SLTV StarSeries IX
5/8. DreamHack Summer 2014
 Gfinity G3
9/12. ESL One Cologne 2014
 DreamHack Stockholm 2014
 SLTV StarSeries XI
5/6. ESEA 17 Invite
 Assembly Winter 2015
 IOS Pantamera
13/16. ESL One Katowice 2015
4. SLTV StarSeries XII
 Gamers Assembly 2015
 ESL Pro League Winter
 ESEA 18 Invite
3/4. Gfinity Spring II
3/4. DreamHack Summer 2015
13/16. ESL One Cologne 2015
Gaming Paradise
5/6. ESL Pro League Dubaï 
9/12. DreamHack Cluj 2015
3/4. CEVO Pro 8

~ 180 500 $ remportés (prizepool uniquement)

Crédits photo : Aftonbladet, HLTV, SK Gaming

Merci à Dorian et à Personne

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