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FLASHPOINT, la nouvelle ligue internationale

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Après l'arrêt des ECS, on attendait la nouvelle ligue majeure qui ferait face à l'ESL Pro League. Anciennement connue sous le nom de code "B-Site", la ligue s'appellera Flashpoint. Au menu, une structure inhabituelle, un format original et beaucoup, beaucoup d'ambitions.

Si vous avez suivi l'actualité des ligues internationales sur CS:GO ces dernières semaines, vous êtes certainement familiers avec le projet B-Site. Annoncé comme un concurrent direct de l'ESL Pro League, il a été au coeur de débats enflammés sur les plannings, les équipes invitées ou encore la répartition des ressources. Pour attiser ces tensions, Duncan "Thorin" Shields, figure emblématique de la scène, s'est mué en porte-parole de B-Site après son recrutement comme Creative Director. Une stratégie risquée qui lui a déjà valu quelques rétropédalages gênants.

Fort heureusement, la structure a mis fin à cette communication improvisée en officialisant ce mercredi 5 février sa nouvelle ligue, Flashpoint. La première originalité de Flashpoint tient dans sa genèse. Contrairement à la Pro League, propriété d'ESL où sont invitées certaines équipes, Flashpoint appartient aux équipes qui la composent. Ces dernières doivent s'acquitter d'une mise initiale de 2 000 000 $ pour devenir co-propriétaire de la ligue. Un modèle présenté comme financièrement avantageux car supprimant l'intermédiaire dans la répartition des revenus. FACEIT, un temps présenté comme le "gérant" de la ligue, ne s'occupera en fait que de la logistique des tournois.

Deuxième originalité, le format de Flashpoint qui dénote dans l'univers plutôt calibré des tournois CS:GO internationaux. En plus des 10 équipes qui constituent la ligue, deux équipes auront l'opportunité de se qualifier en ligne. Ces 12 équipes seront ensuite classées suivant une logique encore inconnue, bien que Flashpoint ait annoncé que ce ranking serait fait en accord avec l'association des joueurs, le CSPPA.

Ne partez pas tout de suite, ça va devenir plus clair !

Les 3 premiers seeds seront placés dans trois groupes, et choisiront chacun une équipe qui rejoindra leur groupe. Puis, l'équipe qui vient d'être sélectionnée choisira elle aussi un adversaire, jusqu'à ce que les 3 poules de 4 soient complètes. Pour pimenter le tout, il existera un système d'échange et de véto permettant aux équipes choisies en dernier de remodeler leur groupe selon les envies. Une façon de faire qui rappelle les heures de gloire de la GSL sur Starcraft 2, et qui offrait un sacré divertissement lors des différents choix. En effet, chaque capitaine devant expliquer son choix, Flashpoint promet des échanges salés entre les protagonistes.

Au terme de cette première phase de poule, jouée au format GSL, une seconde phase de poules (et donc de choix multiples) est organisée en fonction des résultats de la première. Les résultats de chaque phase font gagner un certain nombre de points à chaque équipe, et les 8 meilleures joueront les playoffs dans un arbre à double élimination.


Vous n'avez rien compris aux 3 paragraphes précédents ? Cette vidéo pourra peut-être vous aider.

Si vous êtes encore avec nous à ce stade de l'article, vous vous demandez probablement "ok, c'est bien beau tout ça, mais il y aura qui dans cette ligue ?". C'est une excellente question, et c'est probablement là que le bât blesse. Pour l'instant, 6 équipes ont officiellement annoncé leur participation à Flashpoint :

  • Cloud9
  • MiBR
  • c0ntact (ex-CR4ZY)
  • MAD Lions
  • Dignitas
  • Gen.G

On ne va pas se mentir, en l'état, ça ne fait pas rêver. De cette liste, l'équipe la mieux classée est MiBR, 15ème mondiale et en déliquescence depuis plus de deux ans. Surtout qu'en face, des équipes comme Astralis et mousesports ont déjà confirmé leur participation à l'ESL Pro League.

En fait, si on en croit une des vidéos de Thorin sur le sujet, la prise de pouvoir de Flashpoint est un objectif à moyen et long terme, plus que dans l'immédiat. La ligue possèderait en effet un système de sanctions financières pour les équipes qui auraient de mauvais résultats. Parmi les exemples cités, le journaliste anglais évoque notamment des amendes pouvant monter jusqu'à 100 000 $ par mois pour les équipes se trouvant en dehors du top 20 monde.

Ils auront peut être du mal à grimper dans le top 20 monde, mais ils resteront top 1 dans nos coeurs

Avec cette réglementation agressive, l'objectif avoué est d'inciter les équipes à se renforcer sur le marché des transferts, considérant par exemple qu'il vaut mieux acheter deux stars pour 2 000 000 $ et amortir l'investissement avec des victoires que payer des amendes exorbitantes tous les mois. En fait, l'objectif n'est pas tant de faire venir les Astralis, Team Liquid et autres mousesports au sein de la ligue que de pousser les équipes propriétaires à recruter les meilleurs joueurs pour bousculer l'équilibre actuel de la scène.

Un projet extrêmement ambitieux qu'on suivra forcément de près, et qui s'accompagne d'une volonté affichée de mettre en avant les joueurs, mais aussi les casters et analystes, dont la liste est déjà très prestigieuse (Anders, Semmler, Thorin, Montecristo, Sean Gares, moses, etc.). Par contre, leur slogan, "Rush, Frag, Repeat", c'est non. Mais bon, on ne peut pas tout avoir.

Source : Flashpoint.live

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