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Les équipes qui ont marqué 2013

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D'après plusieurs observateurs, 2013 a été l'année la plus marquante dans l'évolution du sport électronique. Les principaux jeux phares ont chacun pris une nouvelle dimension avec les LCS sur League of Legends, les WCS sur StarCraft 2 et un cashprize record à The International sur Dota 2. Durant la seconde partie de l'année et avec le lancement du Arms Deal par Valve, CS:GO a quant à lui connu le tournoi le plus doté de son histoire et a définitivement marqué le retour du genre FPS sur le devant de la scène. 

A l'approche de la nouvelle année, il est désormais temps de dresser le bilan de ce qui a constitué 2013 à commencer par les équipes qui ont réussi à sortir du lot. 

- Ninjas in Pyjamas
- VeryGames
- Epsilon/Fnatic
- Virtus.Pro/Astana Dragons

 Ninjas in Pyjamas

 GeT_RiGhT
 Xizt
 f0rest
 Fifflaren
 Friberg
 Mad Catz Vienna 
 Techlabs Moscou
 CPH Games
 SLTV StarSeries V
 EMS One Spring
 ESEA XIII Invite
 Swedish Champ.
 DH Summer
 EMS One Summer
 SLTV StarSeries VI
 ESEA XIV Invite
 DH Bucarest
 SLTV StarSeries VII
 EMS One Fall
 DH Winter
 Svecup 
 Fragbite Masters
Changement(s) :  Dotations :  180 740 €

Début 2013, les Ninjas in Pyjamas n'avaient encore concédé aucune carte en lan depuis sa re-formation un peu avant la sortie officielle du jeu. Incontestablement la meilleure équipe du monde, l'écurie suédoise légendaire a continué sa série d'invincibilité impressionnante lors de la MadCatz Vienne et de la Copenhagen Games où elle s'est par deux fois facilement défait des Danois de chez Anexis/Western Wolves en grande finale. 

Il était difficile d'imaginer les hommes de Xizt rencontrer une bête noire lorsqu'eux-mêmes étaient alors considérés comme les bêtes noires de leur dauphins de chez VeryGames. Et pourtant, c'est une jeune équipe du nom de Virtus.Pro ayant fait quelques coups d'éclats fin 2012 qui va les mettre en difficulté pour la première fois. Tout d'abord, en finale du winner bracket de la CPH Games où les Russo-Ukrainiens sont passés à deux doigts d'inscrire la première carte avant de s'incliner. 

Les NiP ont ainsi connu leur première défaite en lan en finale du winner bracket de StarladderTV StarSeries V face à des Virtus.Pro des grands soirs. Rebelote en grande finale. Deux matchs de folie qui resteront très certainement dans les annales de Counter-Strike. Déchus, les Suédois n'ont néanmoins pas lâché leur trône. Malgré cette seconde place, la tournée d'avril est couronnée de succès avec deux médailles d'or aux EMS RaidCall One Spring puis aux finales de l'ESEA Invite XIII. Le doublé Swedish Championship/DreamHack Summer était rassurant avant les EMS RaidCall One Summer mais c'est encore une fois Virtus.Pro qui s'est dressé sur leur chemin, les éliminant sèchement en demi-finale. 

Début juillet, les NiP ont réussi à s'extirper des finales StarladderTV StarSeries VI, l'un des tournois les plus concurrentiels et serrés de l'année. Sur six matchs, seuls deux se sont terminés en deux cartes. Les coéquipiers de GeT_RiGhT ont souffert à chaque match concédant une carte contre Na`Vi en demie puis en étant très durement accroché par Virtus.Pro. Une rencontre dont l'issue s'est décidée à l'overtime sur la troisième carte. La grande finale contre Natus Vincere a bien failli tourner au drame lorsque les Suédois, avec une carte d'avance, se sont retrouvés dos au mur et menés deux cartes à une. Les champions du monde ont encore une fois fait preuve d'un mental d'acier en retournant la situation pour l'emporter. 

Seule équipe européenne à avoir réalisé le voyage aux Etats-Unis pour les finales de la quatorzième saison de l'ESEA Invite, Ninjas in Pyjamas est parvenu à défendre son titre tant bien que mal grâce à une grosse performance contre des compLexity, décidément bien surprenants. Même scénario à la DreamHack Bucarest. En ce début de nouvelle saison, les NiP avaient réussi à retrouver un statut de numéro un mondial mais la première confrontation contre VeryGames avec shox a tout remis en question. 

Invaincus jusqu'alors contre VeryGames, en demi-finale du MSI Beat It Europe, f0rest et ses acolytes se sont faits dépasser et dominer par les Franco-Belges. Une première fois sur internet qui s'est confirmée deux semaines plus tard en StarSeries VII où les NiP se sont une nouvelle fois effondrés face aux VeryGames puis face aux Astana Dragons. Octobre et novembre constituent la "période creuse" de l'équipe en 2013. Une deuxième place décevante aux EMS RaidCall One Fall suivie d'une quatrième place inquiétante à l'ESWC. 


Passés en mode sous-marin et annulant leur participations aux divers championnats en ligne, les NiP se sont totalement concentrés sur la DreamHack Winter. Sur leur terre, les protégés de HeatoN ont réalisé un parcours canon éliminant LGB eSports et surtout VeryGames pour accéder à une grande finale contre Fnatic où ils étaient les grandissimes favoris. Si l'on pensait l'affaire pliée après le premier side, il en fut tout autrement puisque les NiP ont tout simplement craqué au pire moment et ont du se contenter des 50 000 $. Une énorme désillusion qui a entraîné un changement ayant son importance puisque Xizt a laissé sa place à GeT_RiGhT au poste de lead in game. Un changement qui a permis à NiP Gaming de sauver l'honneur en cette fin d'année en remportant coup sur coup les finales Svecup et le Fragbite Masters. 

Ninjas in Pyjamas est de loin l'équipe la plus prolifique de l'année avec un peu plus de 180 000 € de dotations remportées. En Suède, les NiP sont désormais des célébrités et sont un symbole du statut de l'eSport dans ce pays. Une chaîne de télévision s'est intéressée à eux, une gaminghouse a été louée, un fan a conçu un hamburger nommé McNiP et l'ambiance lors des matchs notamment à la DreamHack a été un bon indicateur de la renommée de cette équipe. 

Si durant quelques mois, Ninjas in Pyjamas était synonyme de défaite pour ses adversaires, la donne a bien changé durant l'année. Les redoutables Suédois ne font plus réellement peur et la puissance psychologique qui leur procurait un avantage certain avant même qu'un match débute est désormais bien moindre. En témoignent les résultats plus en dessous en deuxième partie d'année. Pour le moment GeT_RiGhT semble se débrouiller à son nouveau poste mais cela durera-t-il sur un plus long terme ? Le 2014 de NiP devrait sans doute en dépendre. 

 VeryGames

 Ex6TenZ
 NBK
 SmithZz
 kennyS
 ScreaM
 shox
 Epsilan 10
 MadCatz Vienne
 MadCatz Birmingham
 EMS One Spring
 ESEA XIII Invite
 EMS One Summer
 Mad Catz Invitational
 MFJV 2013
 MSI Beat It EU
 SLTV StarSeries VII
 EMS One Fall
 ESWC 2013
 MSI Beat It World

 DH Winter
 EPS XI
Changement(s) : 1 Dotations :  83 605 €


Fierté française depuis sa création en 2008, Team VeryGames est montée en puissance au fur et à mesure des semaines. Le début d'année avait marqué la fin d'un grand chapitre dans l'écurie tricolore puisque l'un de ses joueurs stars en la personne de RpK a décidé de se retirer du monde compétitif. Son remplaçant logique, le Belge ScreaM a rapidement convaincu ses coéquipiers et la communauté. 

C'est donc avec un jeu rafraîchi que les hommes d'Ex6TenZ ont attaqué 2013 avec la ferme intention d'enfin dépasser la seconde place. Avant de partir à l'international, les VG ont assis leur domination nationale en dominant de bout en bout l'Epsilan 10 où la scène française s'était donnée rendez-vous. 

A Vienne, VeryGames a bien failli connaître l'une de ses plus grosses désillusions en étant tout près de sortir dès la première phase de poules avant de rencontrer énormément de difficultés dans l'arbre final. On se souviendra de cette première carte contre Na`Vi remportée par les Franco-Belges, 34-30 ! On se souviendra également de la défaite en demi-finale face aux Anexis, futurs Western Wolves très chauds à cette époque là. 

Huit mois après la sortie du jeu, VeryGames a remporté son premier titre international à la MadCatz Birmingham profitant de l'absence de grands ténors européens dont Ninjas in Pyjamas. La fameuse tournée d'avril a été néanmoins assez décevante avec tout d'abord une quatrième place à la Copenhagen Games, un top 3/4 aux EMS RaidCall One Spring et une médaille de bronze aux finales ESEA Invite XIII. A Dallas, VeryGames n'avait jusqu'alors jamais tant accroché leurs rivaux suédois en finale du winner bracket et si tout le monde attendait la grande revanche en grande finale, Ex6TenZ et ses hommes se sont fait surprendre par Quantic Gaming. Grosse déception qui a précipité le remerciement de kennyS en faveur de shox. 

Un changement décrié mais qui a vite porté ses fruits avec un premier déplacement aux EMS RaidCall One Summer. Profitant de l'élimination de NiP dès les demi-finales, VeryGames a ainsi remporté son deuxième titre international à Cologne en battant aisément Virtus.Pro. 

Aux Masters, SmithZz et ses coéquipiers ont été témoins de la montée en puissance d'une autre équipe française, Clan-Mystik. Opposés logiquement à cette dernière en grande finale, ils ont été derrières avant de revenir lors des tous derniers rounds. Une victoire sur le fil qui a vite été oubliée lors de son parcours vers Bucarest qui a mal tourné quand les NiP se sont fait surprendre en poules et sont ainsi tombés directement face aux VG, premiers de poule, en quarts de finale. Une rencontre qui a encore une fois tourné à l'avantage des Suédois. 

Sans doute l'un des grands tournants dans les carrières respectives des VeryGames, leurs premières victoires contre Ninjas in Pyjamas, sur internet et en lan à l'occasion des qualifications européennes au MSI Beat It et lors de la StarladderTV StarSeries VII. Deux premières qui plus est avec la manière qui ont propulsé l'écurie tricolore au rang de numéro un mondial. Un statut confirmé quelques jours plus tard aux EMS RaidCall One Fall avec un parcours proche du parfait. Un nombre de clutchs remportés assez impressionnant qui feront de ce match l'un des plus intenses de l'histoire de CS:GO. Cette deuxième victoire à Cologne reste l'un des plus gros succès de VeryGames selon son capitaine. 


Tout semblait se passer comme sur des roulettes et pour sa troisième participation à l'ESWC, VeryGames était la grande équipe favorite pour un deuxième sacre à Paris. La défaite en poule contre Copenhagen Wolves l'a obligé à rencontrer Ninjas in Pyjamas en demie, un match une nouvelle fois épique entre les deux meilleures équipes du monde. Et pour la quatrième fois d'affilée, ce sont les Franco-Belges qui l'ont emporté s'assurant une place dans une grande finale contre Clan-Mystik. Plus que jamais favoris pour une deuxième étoile sur leur maillots, les VG se sont effondrés sur la grande scène. Une énorme désilusion pour NBK et ses équipiers qui gardent encore aujourd'hui des regrets de ce tournoi. 

Après une victoire facile en Chine lors du MSI Beat It, les VeryGames étaient attendus de pied ferme par tous leurs adversaires à Jönköping pour la DreamHack Winter. Si le quart de finale contre Copenhagen Wolves a été des plus difficiles, tout le monde attendait la demie contre Ninjas in Pyjamas. Une grande finale avant l'heure où les Suédois se sont réveillés au meilleur moment. Malgré le gain d'une carte, VeryGames a terminé sa dernière lan internationale sur un top 3/4.

2013 fut la dernière année de l'association Team VeryGames. Plus de 80 000 € de gains pour des joueurs qui ont su monter en puissance tout au long de l'année. L'ESWC et la DreamHack Winter devraient néanmoins rester coincés dans les gorges des joueurs qui débuteront 2014 sous de nouvelles couleurs. Si l'ambition est toujours de tout gagner, les moyens seront plus important pour y arriver. Dans des conditions similaires à celles des Ninjas in Pyjamas et des Astana Dragons, les hommes d'Ex6TenZ pourraient bien exploser l'année prochaine. 

 Epsilon/Fnatic

 Jesper
 flusha
 schneider
 devilwalk
 Berg
 cENTRYZ
 MODDII
 pronax

 NLan 
 Svecup
 Swedish Champ
 DH Summer
 MadCatz Invitational
 Techlabs Kiev
 MSI Beat It World
 DH Winter
Changement(s) : 3 Dotations :  100 957 €

Formé début mars, Epsilon a profité de l'instabilité chronique derrière Ninjas in Pyjamas dont est victime la scène suédoise. Seulement deux semaines après la levée de rideau sur la nouvelle composition, Jesper et ses coéquipiers ont participé à la Copenhagen Games ou le tournoi le plus relevé jusque là. 

Pris dans cette fameuse égalité à trois avec Fnatic et Natus Vincere, Epsilon est néanmoins parvenu à passer avec un highseed. Dans l'arbre, Epsilon a accroché Western Wolves avant de tomber contre VeryGames en lower bracket. Un top 9/12 moyen mais plutôt prometteur.

La hiérarchie suédoise était assez indécise à l'époque et la NLan 2013 arrivait alors à point pour remettre de l'ordre dans tout ce bazar. Durant cette lan et en l'absence de NiP, Epsilon a frappé un grand coup en survolant la compétition.

En parallèle, les hommes de devilwalk ont également remporté la première étape du circuit Sverok en battant HatersGonnaHate. Un joli week-end récompensé à hauteur de 7 000 €, rien que ça ! Dès lors, Epsilon fut considéré comme la seconde meilleure équipe suédoise. Mais suite à une saison en ligne assez mitigée, Berg, leader in game de l'équipe, a été écarté par ses coéquipiers. A quelques jours seulement de la DreamHack Summer, on avait déjà vu mieux comme préparation. Et pourtant. 

Avec un remplaçant de dernière minute en la personne de cENTRYZ, Epsilon a créé un bel exploit. Tout n'avait pas si bien commencé avec une grosse défaite contre Curse au premier tour qui a précédé une belle remonté des Suédois qui n'ont eu aucune difficulté à sortir du lower bracket en prenant une revanche contre les Américains. Confrontés aux Western Wolves en quarts, ils n'étaient pas favoris mais ont réalisé une sacrée performance qui s'est prolongée lors de la demi-finale contre Team LDLC. Les Français auraient dû l'emporter mais ont craqué sur la deuxième carte et se sont fait surprendre par des Epsilon de gala. 

La grande finale face à NiP n'a connu qu'un sens à l'inverse de la finale du Swedish Championsip, en parallèle de la DreamHack où cet même affiche a été nettement plus disputée avec une première carte rempotée par Epsilon. Deux top 2 dans deux compétitions de très haut niveau. Epsilon a tapé dans l'oeil d'une structure bien connue et en manque de résultats probants, Fnatic. La recrue est officialisée début août. Entre temps, MODDII a intégré l'effectif. 

Sous le tag Fnatic, les résultats ont  eu du mal à arriver. Les coéquipiers de flusha ont néanmoins réalisé un joli parcours en MadCatz Invitational battant Astana Dragons et Western Wolves avant de s'effondrer contre VeryGames en grande finale à la Gamescom. C'est à la DreamHack Bucarest qu'ils ont le plus déçu puisqu'après un départ canon et une victoire en poule contre NiP, ils se sont fait surprendre par des Lemondogs dont l'heure de gloire était arrivée. On se souviendra également du drama du non-serrage de main de MODDII après la victoire contre NiP. Une histoire qui a fait beaucoup de bruit et divisé la communauté sur ce sujet. 

Que ce soit chez Epsilon ou chez Fnatic, les joueurs ont toujours eu des problèmes avec le lead in game et chacun s'y est essayé avec plus ou moins de succès. Avant la DreamHack Winter 2013, l'équipe a connu des résultats en dent de scie. Un top 4 aux finales SLTV StarSeries VII, une déception aux EMS RaidCall One Fall puis un top 5/8 à l'ESWC après un gros match contre VeryGames. MODDII a payé les pots cassés et s'est vu contraint de laisser sa place à un jeune leader in game, anciennement n!faculty, pronax. Le changement du siècle. 

Le voyage en Chine à cinq jours de l'événement attendu de tous était risqué mais a payé puisque bien que les protégés de cArn aient terminé seconds, ils ont largement inquiété les VeryGames en remportant plus de rounds armés qu'eux en grande finale. 

Sans doute l'une voire la plus grosse surprise de l'ère CS:GO pour une compétition où tout le monde attendait les grands ténors. C'est finalement Fnatic qui s'est imposé au bout d'une grande finale de folie s'assurant 100 000 $ de gains. Une ultime récompense qui permet aux Fnatic d'être la deuxième équipe ayant gagné le plus de cashprize en 2013 avec plus de 100 000 € de dotations. A Jönköping dans un lieu qu'ils apprécient visiblement bien, les Fnatic ont tout de suite montré une solidité hors du commun avec une qualification très facile pour les quarts avec deux victoires sur Na`Vi et Clan-Mystik. Après avoir eu quelques sueurs froides contre les surprenants Recursive, les nouveaux coéquipiers de pronax ont roulé sur compLexity avant d'affronter Ninjas in Pyjamas en grande finale sur la grande scène dans une revanche de la dernière DreamHack Summer. La remontée sur de_dust2, fantastique, la défaite sur de_inferno, logique, la victoire finale sur de_train, impensable. 

Le "pronax effect" a fait des merveilles mais pourra-t-il durer en 2014 ? Le jeu Fnatic va être analysé de tous les côtés et l'équipe sera désormais attendue au tournant à chaque match. Le niveau individuel de joueurs comme Jesper, flusha ou schneider sont des valeurs sûres et seul devilwalk semble devoir encore faire des progrès à ce niveau là. L'année prochaine risque d'être difficile puisque le plus dur est bien sûr d'assumer son statut de vainqueur du plus grand événement de l'histoire de Counter-Strike. 

 

 Virtus.Pro/Astana Dragons

 ANGE1
 kucheR
 Fox
 Dosia
 AdreN
 GuardiaN
 markeloff
 Edward

 Techlabs Moscou
 CPH Games
 SLTV StarSeries V
 DH Summer
 EMS One Summer
 SLTV StarSeries VI
 Techlabs Kiev
 DH Bucarest
 SLTV StarSeries VII
 ESWC
 Techlabs Moscou
Changement(s) : 4 Dotations :  47 492 €

Peu connu du grand public fin 2012, Virtus.Pro s'est révélé lors des premières finales de la Starladder StarSeries où l'équipe à moitié russe à moitié ukrainienne avait terminé à la seconde place derrière le Golden 5. Pour vour dire, à l'époque la communauté française n'en revenait pas que les hommes d'ANGE1 venaient d'éliminer Imaginary Gaming... 

L'équipe a commencé son année avec une première apparition remarquée à la Techlabs Cup de Moscou où elle a pris par deux fois sa revanche contre ESC Gaming avant de tomber contre NiP en grande finale. Une bonne médaille de bronze qui leur a permis d'engranger une précieuse confiance avant de voyager vers Copenahgen et sa compétition phare. 

C'est sûrement cette lan qui a propulsé Virtus.Pro au rang de troisième meilleure équipe du monde avec un parcours des plus impressionnants. Deux énormes matchs en trois cartes contre Western Wolves et Quantic Gaming et surtout à trois rounds d'infliger la première carte en lan aux NiP en finale du winner bracket. Les Russo-Ukrainiens s'en sont tirés avec une troisième place très convaincante. 

Le plus grand exploit de cette équipe est survenu quelques jours plus tard à Kiev lors des finales de la SLTV StarSeries V où elle a tout d'abord réussi ce qu'elle avait échoué une semaine plus tôt, battre Ninjas in Pyjamas puis l'écarter pour la première fois de son histoire de la plus haute marche du podium. Deux rencontres historiques où AdreN et ses coéquipiers ont montré un niveau de jeu rarement vu auparavant. Ce dernier a néanmoins été dans l'obligation de quitter le navire dû à des problèmes d'ordinateur et d'un voyage en Chine. Son remplaçant a rapidement été trouvé en la personne de GuardiaN. La composition de Virtus.Pro à cette époque avait des allures de dreamteam. 

Après cette incroyable exploit, Virtus.Pro est néanmoins tombé dans une sorte de routine et n'a jamais vraiment dominé la scène européenne comme elle avait le potentiel pour le faire. La DreamHack Summer en a été un bon exemple. Arrivés en demi-finale sans trop de problèmes grâce à un tirage assez favorable, ils n'ont fait que de la figuration face aux NiP... Une semaine plus tard, aux EMS RaidCall One Summer, Virtus.Pro s'en est mieux tiré avec cette fois-ci une très belle victoire contre NiP en demie mais la conclusion a été nettement moins réussie avec une grande finale à sens unique en faveur des VeryGames. 

Le dernier événement de Virtus.Pro en tant que tel a été les finales de la SLTV StarSeries VI. Un dernier événement où Virtus.Pro a tout d'abord impressionné avant de décevoir. ANGE1 et ses équipiers sont passés à deux doigts d'une victoire contre NiP en finale winner bracket avant de perdre dans un match de folie comptant pour la finale du lower bracket contre Natus Vincere. 

Une dernière troisième place qui a entraîné la fin du chapitre Virtus.Pro. Ilyas Sarsenbayev, un Kazakh très riche, a semble-t-il une idole du nom d'Arbalet, riche investisseur à l'origine de Natus Vincere. Suivant ce modèle, il a fondé une structure répondant au nom d'Astana Dragons dotée de moyens phénoménaux. Gaminghouse, salaires très elevés... Un projet qui a mis en péril les Na`Vi puisque markeloff et Edward, les deux grandes superstars ukrainiennes, ont rejoint ce projet en compagnie d'ANGE1, de Dosia et d'AdreN. 

Une composition de rêve mais qui n'a jamais retrouvé le niveau de Virtus.Pro. Les choses avaient plutôt bien débuté avec une victoire sur Fnatic en finale de la Techlabs Kiev puis un top 3/4 à la DreamHack Bucharest. Les finales SLTV StarSeries VII ont été témoins d'une très bonne performance puisque, reprenant les bonnes habitudes acquises en première partie d'année, les Astana Dragons ont réussi à éliminer Ninjas in Pyjamas pour rejoindre VeryGames en grande finale. Encore une fois, les Français ont été plus forts. 

A l'ESWC, ce sont d'autres Français qui ont eu raison des coéquipiers de markeloff. Clan-Mystik, équipe surprise de cet ESWC 2013 a créé un énorme exploit les éliminant en demi-finale après un match épique. Astana Dragons est tout de même parvenu à sauver l'honneur en accrochant une médaille de bronze après une ultime victoire ne voulant pas dire grand chose contre Ninjas in Pyjamas. Sûrement l'un des changements les plus incompréhensibles de l'année, il est intervenu juste après la Coupe du Monde et c'est Edward qui a été remercié au profit d'un ancien Virtus.Pro, kucheR. Un changement qui reste toujours incompris pour une grande partie des observateurs. 

Le dernier résultat d'envergure de l'année pour Astana Dragons a eu lieu aux finales Techlabs où Astana Dragons après une première défaite contre l'écurie rivale Natus Vincere, ont remonté le lower bracket enchaînant accrochage sur accrochage avant de battre Universal Soldiers en grande finale. Troisième et dernier titre de l'année pour le trio AdreN, ANGE1, Dosia. 

En effet, la DreamHack Winter où Astana Dragons en tant que supposée troisième meilleure équipe du monde, prétendait à un podium a été décevante pour les Ukrainiens. Après une phase de groupes assez compliquée, les Astana Dragons sont directement tombés contre les compLexity dans un match où ils étaient favoris. Une tendance à la regression qui s'est confirmée quelques semaines plus tard avec une quatrième place inquiétante aux finales SLTV StarSeries VIII. 

Il y a clairement du potentiel dans cette équipe qui a su marquer cette année. Souvent plongée dans des matchs épiques, cette formation a souvent su tirer son épingle du jeu. Néanmoins, ces derniers jours ont été inquiétants et si aucune réaction d'orgueil n'est opérée durant les prochains jours, il y a aura certainement des changements de fond à faire. 

Mentions notables : 

 Clan-Mystik (HaRts, ioRek, KQLY, KIOSHIMA, drizzer, apEX) : 23 145 €
 ESC Gaming/Universal Soldiers/AGAiN (Loord, kuben, Pasha, Neo, TaZ, Snax, Byali) : 28 343 €
 Western Wolves (Nico, Pimp, MSL, Nille, gla1ve) : 23 555 €
 compLexity (sgares, n0thing, swag, semphis, Hiko) : 23 040 €


 

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