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Et la plus belle histoire de CS:GO est...

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[RÉSULTATS] La plus belle histoire de CS:GO, à vos yeux, est celle de Zeus au PGL Major Krakow, qui recueille 31,58 % des suffrages ! Il devance dupreeh et son papa à 20 %, et l'épopée de NiP à Cologne 2014 à 18,95 %.

Le reste du classement : 7,37 % pour Hiko et s1mple, 7,37 % pour la venue en aide de la communauté aux Brésiliens, 4,21 % pour rain et karrigan, 4,21 % pour ropz, 4,21 % pour une autre histoire, 2,11 % pour Quantum Bellator Fire, et un tout rond 0 % pour Skadoodle, dont l'histoire ne vous aura pas bien emballé.


Après les exploits, les belles histoires. Non pas que les deux soient antinomiques, mais ici, on ne va pas uniquement parler de performances incroyables. Une belle histoire, c'est un peu comme si un scénariste écrivait la réalité afin que tout se déroule selon les codes des films qui nous tirent, à la fin, une larme ou un sourire de satisfaction. Pour que l'abnégation soit récompensée, que le courage soit valorisé, que l'outsider triomphe, que les revanches s'accomplissent.

CS:GO regorge de ce type de récits, depuis l'épopée fabuleuse de Virtus.pro jusqu'à la carrière cabossée de cadiaN, en passant par le discours anti-guerre de s1mple aux IEM Katowice 2022, prononcé alors que NAVI s'apprêtait à jouer sa demi-finale. Neuf sont présentés ci-dessous. À vous de voter pour le plus beau en fin d'article !

Et Zeus gagna enfin son Major

À l'été 2016, après plus de six ans passés chez Natus Vincere, Zeus est chassé de la structure qu'il a participé à fonder. La raison ? Un échec en quart de finale du Major de Cologne contre la surprise Liquid, portée par l'exilé s1mple. C'est la goutte de trop pour Na'Vi, qui a déjà perdu les deux précédentes finales de Major, à la DH Cluj-Napoca puis la à MLG Colombus. La fenêtre de tir s'est refermée, Zeus a laissé passer sa chance et, à 28 ans, le leader doit laisser sa place à la nouvelle génération.

Cette mise à l'écart n'étonne pas grand-monde : les plus belles heures de l'Ukrainien semblent derrière lui et personne ne s'étonnerait qu'il arrête sa carrière ou termine tranquillement dans le subtop. Mais Zeus est tenace. Il veut son Major. Après l'échec de Cologne, il tweete "I am not going to give up before I win a motherfucking Major", "Je n'abandonnerai pas tant que je n'aurai pas gagné un putain de Major", et l'épingle en haut de son profil.

En octobre 2016, Zeus annonce que son avenir se passera chez Gambit. La line-up ne fait pas rêver (AdreN, mou, Dosia, Zeus, Hobbit), oscillant aux alentours du top 10-12 monde. Mais l'arrivée d'un nouveau meneur, couplée à celle du jeune espoir Hobbit, va changer la donne. Lentement, Gambit va étoffer son arsenal. Une victoire à la DH Winter. Une autre à la DH Austin. Un quart de finale à l'ELEAGUE Atlanta Major. En arrivant au second Major de 2017, le PGL Major Krakow, Gambit ne fait pas peur mais a tout de même acquis un certain statut, profitant finalement d'un cinq assez homogène où tout le monde peut faire la différence sur une carte.


Le secret, c'était les baskets rouges

Et puis en Pologne, toute la compétition va se dérouler de manière incroyable. Gambit sort un 3-0 en ronde suisse et se qualifie rapidement pour les play-offs. Derrière, pas mal de favoris se ratent et les deux gros noms restants, Astralis et SK, s'entretuent en quart. Gambit prend le gagnant, Astralis, en demie, et tient tête aux Danois. Sur Train, troisième carte, Zeus réussit l'un des rounds les plus importants de sa carrière à 13-11, en... restant au spawn. Alors qu'Astralis remonte et que Gambit peine en attaque, le leader profite d'un round d'éco pour parler, parler, parler. Il y a des faiblesses en A. C'est jouable. Les deux rounds suivants, Zeus fait l'ouverture sur dupreeh petite échelle et propulse Gambit vers la victoire.

La finale sera une affaire de surprises contre les Brésiliens d'Immortals, qui ont profité d'une seconde moitié de tableau remplie d'outsiders. Gambit tremble encore, perd 4-16 sur Cbble, avant de remporter Train puis Inferno. Le Major est gagné. Ce triomphe a la saveur du collectif, aucun joueur ne finissant en dessous de 1 de rating sur l'ensemble du tournoi.

Lors du recrutement de Zeus, personne n'imaginait que cette équipe de Gambit remporterait un Major huit mois plus tard. Mais le leader a donné une nouvelle dimension à une formation qui réalisait là le coup du siècle. Zeus avait réussi. Il pouvait rentrer chez lui, chez Na'Vi, quinze jours plus tard, après un désaccord avec ses – finalement – éphémères coéquipiers de Gambit sur le rôle du coach, kane. Sa structure de coeur le réaccueillit à bras ouverts après une saison mitigée sans lui.

 

Les inconnus de Quantum Bellator Fire

La beauté des Majors de CS:GO, c'est qu'ils sont accessibles à tous. Cinq joueurs méconnus peuvent partir des qualifications ouvertes pour finir dans une arène devant des milliers de spectateurs sans jamais bénéficier d'une quelconque invitation, simplement en cliquant des têtes encore et encore. Peu d'équipes ont réussi ce parcours du combattant. Tout récemment, Into The Breach l'a fait pour atteindre les quarts de finale du BLAST Paris Major. L'épopée la plus marquante, tant les cinq joueurs étaient inconnus, reste toutefois celle de Quantum Bellator Fire lors de l'ELEAGUE Boston Major 2018.

Il fallait vraiment être un suiveur très attentif de la scène CIS pour connaître l'existence de QBF avant son exploit. Définitivement formé en septembre 2017 suite au recrutement de Boombl4, ce cinq (Kvik, waterfaLLZ, blblna, jmqa, Boombl4) va s'extraire du bourbier des qualifications ouvertes à l'Est pour surprendre le monde entier. Au Minor CIS, il sauve même deux rounds de match contre Tengri en poules, dont un grâce à un rush A en forcebuy qui passe par miracle, pour rejoindre les play-offs et finalement décrocher son ticket pour Boston.


Boombl4 et ses copains

Au Major, tout le monde parie sur QBF en 0-3 au Challengers Stage. Mais les Russes profitent d'un tirage favorable et de circonstances particulières : EnVy joue avec son coach maLeK qui remplace RpK, malade ; la dernière ronde a lieu contre AVANGAR, l'autre équipe venant du Minor CIS, que QBF connaît donc particulièrement bien. Et paf, voilà Quantum Bellator Fire en Legends Stage.

Là, l'histoire prend une autre tournure. La surprise du chef désosse des Virtus.pro en perdition, 16-3, se paie le scalp du tenant du titre Gambit, 19-16, et sort une remontée des enfers pour battre mouz, de 2-13 à 16-14. Tout le monde sous-estima cette équipe inexpérimentée et QBF parvint ainsi à se qualifier pour les quarts de finale d'un Major.

Là-bas, Na'Vi sonnera la fin de la récréation et renverra gentiment les anciens anonymes chez eux. Cette line-up QBF, qui changera de structure quelques mois plus tard en passant chez Winstrike, ne fera jamais rien d'autre. Tous ses joueurs retomberont dans l'oubli, à l'exception évidente de Boombl4, recruté par Na'Vi courant 2019. Mais par son parcours improbable et le symbole qu'elle représente, surtout à l'heure où les franchises gagnent du terrain, Quantum Bellator Fire aura toujours une petite place à part dans la grande histoire de CS:GO.

 

La communauté lance la légende brésilienne

Certains font des crowdfundings pour imprimer un magazine, d'autres pour financer un voyage à une qualification Major. C'est le cas des Brésiliens de KaBuM, invités à Katowice début 2015 pour tenter de rejoindre le Major. Mais une excursion en Europe, ça coûte cher, et FalleN et ses copains n'ont pas encore les moyens nécessaires pour venir en Europe, à une époque où les salaires sont bien moins élevés – quand ils existent –, particulièrement sur une scène sud-américaine balbutiante.

La communauté entend l'appel à l'aide et se mobilise. En quelques jours, 9 000 $ sont collectés pour que les Brésiliens puissent faire le déplacement. ESEA donne notamment 2 500 $ et flusha, qui vient tout juste de gagner les IOS Pantamera avec fnatic, reverse 1 400 $ du cashprize à ses potentiels futurs adversaires.

Grâce à ce soutien, KaBuM va pouvoir rentrer chez les grands. À Katowice, l'équipe ne laisse pas passer l'opportunité d'une vie : elle se remet de sa défaite inaugurale contre mouz en battant INSHOCK puis dignitas, le tout en bo1 – ah, la scène d'autrefois –, pour valider sa place au Major. Là-bas, la formation, recrutée entre temps par Keyd Stars, place le Brésil sur la mappemonde de Counter-Strike en atteignant les play-offs, après des victoires contre HellRaisers et CLG. Elle fait même peur aux locaux de Virtus.pro en leur piquant une carte en quart, sans réussir à faire tomber l'ogre polonais. Tant pis. La machine est lancée.


Déjà là à l'ESWC 2014

Suite à ce top 5/8, Keyd se retrouve directement invitée au Major suivant, Cologne 2015, où elle renouvelle sa performance. Rebelote à Cluj-Napoca, quart de finale, et donc nouvelle invitation pour la MLG Colombus. Au milieu de tout ça, un changement de structure pour filer chez Luminosity, et des recrutements afin de ramener coldzera, TACO et fnx dans l'effectif. Tout est en place.

À la MLG Colombus, Luminosity remporte le Major, un an après avoir intégré le circuit des tournois de Valve. Quatre mois et un passage chez la mythique organisation SK plus tard, les Brésiliens remettent ça à Cologne et font le doublé. Ils remporteront encore moult trophées en 2017. FalleN deviendra un mythe absolu, aussi bien sniper que leader, coldzera sera sacré deux fois meilleur joueur du monde, fer réinventera la définition du mot agressivité.

Tout ça parce qu'une cagnotte s'est remplie début 2015 afin de permettre à cinq joueurs d'aller essayer de vivre leur rêve.

 

Hiko - s1mple, le pouvoir de l'amitié

Les histoires d'amitié, c'est toujours formidable, surtout quand elles réunissent deux personnes qui n'auraient jamais dû se cotoyer. C'est pour ça que la bromance entre Hiko, l'un des meilleurs joueurs américains des débuts de CS:GO, et s1mple, un Ukrainien qui cassa la scène à partir de 2015, tant par ses performances ahurissantes que pour son tempérament impétueux, résonne encore aujourd'hui.

Pour que les destins de ces deux-là s'entrechoquent, il fallut d'abord un départ. Celui de Hiko de chez Cloud9, fin 2014, lorsqu'il estima que cette équipe n'allait nulle part. Ensuite, un problème de visa fut nécessaire. Celui de WorldEdit, coéquipier de s1mple chez FlipSid3, au moment de se rendre à l'ESWC 2015. F3 doit dégoter un remplaçant en urgence et se tourne vers un joueur nord-américain disponible : Hiko. Puis, il fallut que la première rencontre des deux futurs protagonistes se déroule bien. Malgré les difficultés de communication, FlipSid3 et son stand-in de luxe réalisent l'exploit en sortant NiP en quart de finale, terminant ainsi l'ESWC sur un top 3/4 inattendu au début du tournoi. Enfin, pour boucler la boucle, un second départ fut requis : cette fois-ci, celui de s1mple de chez FlipSid3, pour son comportement discutable qui finit plus ou moins par dégoûter ses partenaires de l'époque.


On a vu des fanfictions être écrites pour moins que ça

Début 2016, la situation est donc la suivante : s1mple n'a plus d'équipe, Hiko a signé chez Liquid mais la line-up n'est pas encore satisfaisante, et les deux gardent un bon souvenir de leur collaboration à l'ESWC 2015. C'est là que tout s'emboîte. Hiko propose à s1mple un petit voyage en Amérique du Nord pour venir jouer chez Liquid. s1mple dit oui. Le reste appartient à l'histoire.

Le reste, c'est un premier Major un peu fou à la MLG Colombus, où Liquid arrive en demi-finale à domicile et offre une demi-finale mémorable contre Luminosity, perdue après avoir laissé filer 15 rounds de map (six sur Mirage, neuf sur Cache). Et puis c'est surtout un second Major complètement dingue à Cologne : dans la cathédrale de Counter-Strike, Liquid met à terre Na'Vi (future maison de s1mple) et fnatic (avec la fameuse action de s1mple) pour devenir la première équipe nord-américaine à atteindre une finale de Major. Pas de happy end puisque SK déroulera lors de cette ultime rencontre, mais tant pis : s1mple a commencé à laisser son empreinte sur la scène, Hiko a hissé l'Amérique (quasiment) au sommet, et ces deux-là, qui n'auraient jamais dû évoluer ensemble, ont vécu l'une des plus belles aventures de CS:GO.

 

Skadoodle, un Major et puis s'en va

Jouer huit Majors et ne jamais passer les poules. Disputer le neuvième et atteindre les play-offs pour la première fois. Arriver jusqu'en finale. Prendre part à l'un des matchs les plus épiques que CS:GO ait jamais connu. Gagner le Major. Prendre sa retraite dans l'année qui suit.

Telle est l'histoire de Skadoodle, meilleur sniper nord-américain de l'histoire, qui enchaîna les débacles en Major avant de participer à l'épopée Cloud9 à Boston. Sauvé par miracle du scandale de matchs truqués d'iBUYPOWER et de toutes les compositions Cloud9 plus ou moins convaincantes depuis 2015, Skadoodle attendit donc janvier 2018 pour connaître son heure de gloire.


1/9, le ratio n'est pas dingue mais la conclusion valait le coup

Le maudit des Majors pensait sans doute pousser sa série d'éliminations prématurées à neuf lorsque C9 se retrouva en 0-2 lors du Legends Stage, mais le reste fut un conte de fées : six victoires consécutives pour aller décrocher le titre suprême, et une finale restée dans les mémoires face à FaZe Clan, bête noire pourtant incapable de concrétiser l'un de ses quatre rounds de match sur Inferno, troisième map. Cloud9 pousse jusqu'à l'overtime et l'emporte sur un ultime kill de Skadoodle, meilleur fragger du match.

Les yeux bien humides lors de l'interview post-match, Skadoodle met fin à sa malédiction et vit là le plus beau moment de sa carrière devant un public en transe. Deux mois plus tard, il prend une première pause compétitive, revient un temps, puis se remet en retrait en octobre. Un départ à la retraite qui ne dit pas encore son nom, la faute à la lassitude de la scène compétitive. Huit échecs en Major auront convaincu Skadoodle de persévérer ; la neuvième tentative, la bonne, aura eu raison de sa motivation pour la suite. Le sniper pouvait partir avec le sentiment du devoir accompli.

 

ropz, des accusations de cheat au Top 20 HLTV

Combien de joueurs ont dû, pour prouver qu'ils ne trichaient pas, aller jouer dans les locaux de FACEIT ? Réponse : un seul, ropz. Un Estonien sorti de nulle part qui agace certains professionnels rencontrés en FPL, persuadés que ce jeune de 17 ans n'est pas net. Mais dans les bureaux londoniens de FACEIT, sur un set-up neuf, ropz va montrer qu'il est simplement très fort. Le début d'une carrière magnifique.

Ce qui est fascinant avec ropz, c'est qu'il est possible de suivre son évolution à partir de son compte Twitter. À l'été 2015, il s'achète une palanquée de matériel et tartine le jeu pendant toutes les vacances. Fin juillet, il est tout fier d'être Global Elite. En octobre, hop, nouvel écran. Ensuite, ça passe sa vie sur FACEIT pour se retrouver en FPL Challenger en avril 2016, en FPL en décembre, et finalement à Londres, chez FACEIT, en mars 2017.


Dernier jour du stagiaire de 3ème

Après, tout s'emballe : mouz recrute cette jeune pépite à l'expérience en lan quasiment inexistante. Mais ropz continue d'être bon, très bon, même quand il ne joue pas depuis chez lui, à tel point qu'il intègre le classement des 20 meilleurs joueurs du monde en 2018, 2019, 2020 et 2021. Chez mouz, il va aussi rencontrer karrigan, qui cerne parfaitement le talent du rifle et lui permet d'accéder à ses plus beaux trophées. Quand il retourne chez FaZe, le leader danois finit par ramener ropz dans l'effectif, pour réaliser un premier semestre 2022 historique : le Major d'Antwerp, Katowice, Cologne et la Pro League finissent dans l'escarcelle de FaZe. En six mois, ropz se bâtit un palmarès que beaucoup n'obtiennent pas en fin de carrière.

Parti de rien dans un pays inconnu de la scène, ropz a séché CS:GO pour devenir l'un des meilleurs joueurs du monde. Sa plus belle récompense reste peut-être cet adoubement de JW, l'un de ses plus fervents détracteurs de l'époque FPL, qui réalisa en 2018 que "celui qui ne viendrait jamais en lan" était en réalité extrêmement fort : "J'ai été dur avec toi au début ropz, mais tu m'as prouvé, et à tout le monde, que j'avais tort. Bienvenue dans le 'big dong club'". 

 

rain et karrigan, la patience récompensée

C'est une petite cicatrice indélébile, que rain et karrigan portent depuis le 28 janvier 2018. Ce soir-là à Boston, FaZe, archifavorite de la finale du Major, perd contre Cloud9, qu'elle avait dominée trois fois sans forcer lors des mois précédents. Invisible sur Overpass, qu'elle avait pourtant choisie, terrifiée au moment de conclure sur Inferno, l'escouade européenne rate l'inratable et laisse filer un Major qui lui semblait acquis. Deux mois plus tard, un nouvel échec à Katowice, dans des circonstances un peu similaires en finale face à fnatic, remue le couteau dans la plaie.

Les années passant et son niveau se dégradant, on pensait que FaZe nourrirait à jamais des regrets éternels. Et puis finalement, karrigan et rain ont trouvé la rédemption. Le premier s'est un temps exilé chez mouz avant de revenir chez FaZe début 2021. Le second a connu la lente descente de son écurie mais n'a jamais quitté le navire. Bien lui en a pris puisqu'en 2022, le recrutement de ropz, qui succède à celui de Twistzz un an plus tôt et à l'arrivée de broky fin 2019, va tout changer.


C'est l'été, faites comme karrigan : restez hydratés

Ce nouveau cinq, mélange parfait de skill et d'expérience, va offrir au duo de vétérans la plus éclatante des revanches. Entre février et juillet 2022, rain et karrigan vont régler toutes leurs dettes. À Katowice, FaZe écoeure G2 en finale, 19-15 / 31-27 / 16-14, en sauvant dix rounds de map au cumulé. ropz décroche l'OT sur Inferno grâce à un ace sublime.

Mais rain, covidé, n'a pas pu jouer tout l'événement. Et puis Katowice n'était pas un tournoi sponsorisé par Valve. Pour que la vengeance soit complète, il faut l'emporter en Major. Ce sera fait à Antwerp. FaZe bat NiP, résiste à la surprise Spirit et se fait très peur contre NAVI en finale. À chaque fois, le collectif tient bon et rain, qui retrouve le niveau de ses plus jeunes années combiné à une superbe intelligence de jeu, ravit même aux jeunes la médaille de MVP.

Quatre ans après le drame de Boston, FaZe tient enfin son Major, karrigan et rain aussi. Contrairement à NiKo et GuardiaN, leurs anciens coéquipiers qui n'auront jamais soulevé le plus beau des titres sur CS:GO (cinq échecs en finale cumulés à eux deux), le Danois et le Norvégien peuvent finir leur carrière sereinement.

 

dupreeh, le deuil et la victoire

Deux jours avant qu'Astralis ne débute ses IEM Katowice 2019, premier Major de l'année, dupreeh annonce le décès de son père, atteint d'un cancer depuis plusieurs années. Le Danois pense un temps à annuler sa venue, mais "la dernière chose que [mon père] m'a dit, c'était qu'il voulait que je joue", racontera-t-il après l'événement. Alors dupreeh va en Pologne. Et réalise un tournoi splendide.

Sixième meilleur rating de la compétition (et tout de même derrière device, Xyp9x et Magisk, preuve de l'insolente force individuelle des Astralis de la grande époque), dupreeh va largement participer à la victoire des siens, la deuxième de suite en Major. La meilleure équipe de tous les temps roule sur l'événement, ne concédant qu'une map à Renegades en ronde suisse et infligeant en finale, à ENCE, le seul side terminé sur un 14-1 de l'histoire des finales de Major.


Trois grands hommes

Submergé par l'émotion lors de l'interview d'après-victoire, dupreeh aura touché une bonne partie de la scène ce soir-là. Quatre ans plus tard, ce succès reste encore, de son propre aveu, son plus marquant. "Je voulais me prouver que je pouvais toujours gagner. À toute l'équipe, à tous et à mon père, que je pouvais gagner même si je traversais une période difficile."

 

NiP pour toujours

Cette histoire a déjà été racontée mille fois. Mais voilà, NiP à Cologne 2014, c'est irrationnel, c'est fou, et en même temps tellement logique. L'équipe la plus dominante des débuts de CS:GO, qui remporta 87 cartes d'affilée en lan, ne pouvait pas être absente de la liste des vainqueurs de Major. Les ninjas ont pourtant failli rater le coche. Trop forts trop tôt, quand les Majors n'existaient pas encore. Et rattrapés par la concurrence quand ils apparurent.

Les deux défaites en finale firent mal : à la DH Winter 2013, fnatic créa la surprise et renversa des NiP sans doute un peu trop sûrs d'eux ; à Katowice 2014, Virtus.pro explosa à domicile et ne laissa pas une chance à des Suédois relégués au rang de spectateurs lors du dernier match. Après ce second échec, les choses se dégradèrent pour NiP. L'équipe finit en dehors du top 4 d'une lan pour la première fois aux Finales ESEA S16, puis se troue complètement à la Gfinity 3 : trois défaites en poule et une humiliation en quart contre dignitas, 4-16 / 11-16.

À l'approche du troisième Major de l'histoire, Cologne 2014, l'ère NiP semble donc bel et bien révolue. Fifflaren est définitivement un poids mort, friberg et Xizt alternent le bon et le très mauvais. Cette fois-ci, personne ne mise sur les Suédois. Oui mais voilà, en Major, il y a la "NiP Magic". Et à Cologne, de la NiP Magic, il y en avait des palettes entières.


Évidemment qu'on allait mettre cette image

Tout au long du tournoi, NiP va se trouver à deux doigts de la porte. Mais jamais les ninjas n'en franchiront le seuil. Des clutchs à la pelle, des rounds remportés par miracle, un money-time qui tourne toujours en leur faveur. NiP aurait pu être éliminée dès les poules, aurait dû être battue par C9 en quart, par LDLC en demie, par fnatic en finale. À coups de 16-14 et de 16-13, f0rest et sa bande vont pourtant survivre à tout. GeT_RiGhT est toujours aussi fort, friberg sort le tournoi de sa vie et finit MVP.

Contre toute attente, NiP remporta donc son Major dans la compétition où la formation arrivait le moins sereinement. Deux autres revers en finale de Major l'attendent par la suite – sans Fifflaren, écarté deux mois après Cologne –, mais ce n'est même pas si grave. L'important, c'était simplement que cette line-up finisse par décrocher son Graal.

Merci à Elnum pour la bannière

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Alors, à vous de décider,

quelle est la plus belle histoire de CS:GO ?


Ce questionnaire sera valide entre le 2023-07-02 00:01:00 et 2023-07-11 23:59:00
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