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Ils ont réussi leur année 2019

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Ne commençons pas avec une introduction déjà écrite mille fois sur la fin d'année, l'heure du bilan, des comptes, de l'addition, et passons directement à l'essentiel : qui a marqué 2019 de son empreinte ? Quelles équipes peuvent regarder derrière elles et être fières ? Asseyons-nous avec l'historique de la saison entre les mains et débriefons tout ça.

Cet article ne parlera pas des équipes françaises ; pour ces dernières, allez voir le baromètre dédié !

Ils ont triomphé au sommet de la scène mondiale

Astralis, évidemment

iBUYPOWER Masters IV
IEM Katowice Major
BLAST Pro Series São Paulo
BLAST Pro Series Madrid
3/4. ESL One Cologne
StarLadder Major Berlin
ESL One New York
3/4. DreamHack Masters Malmö
IEM Beijing
Finales ECS S8
3/4. Finales ESL Pro League S10
BLAST Pro Series Global Final
 

 

Astralis avait un sacré problème à résoudre en début d'année : il paraissait quasiment impossible de faire mieux qu'en 2018 pour l'équipe danoise. Une seconde partie de saison fabuleuse, 10 titres, un Major, une domination outrancière, tenir la comparaison avec son propre passé semblait impossible. Et pourtant, la meilleure line-up de tous les temps n'était finalement pas si loin du compte.

En remportant les deux Majors de l'année (première fois qu'une même équipe s'octroie tous les Majors de l'année depuis les Brésiliens de Luminosity/SK en 2016), Astralis avait déjà assuré sa réussite. En y ajoutant quelques autres titres prestigieux, comme les ECS S8, la BLAST Global Final ou les IEM Beijing, elle a prouvé qu'elle était toujours ce qui se faisait de mieux sur le globe.

Certes, il y a eu un passage à vide au printemps et une place de numéro 1 temporairement laissée à Team Liquid. Il y a aussi eu des trophées abandonnés, notamment en Pro League, et des défaites un peu surprenantes, face à ENCE aux BLAST Pro Madrid ou contre mousesports aux finales Pro League S10. Mais Astralis a su resserrer les boulons quand il le fallait, est redevenue le cauchemar de Liquid en fin de saison, et a retrouvé son niveau de jeu stratosphérique aux meilleurs moments possibles, c'est-à-dire en Major. 2019 n'aura peut-être pas la même saveur que 2018, mais cela reste tout de même une sacrée saison côté danois. Reste à voir si, comme l'an passé, les cinq parviendront à figurer dans le top 20 HLTV. Pour device et Magisk, aucun doute. Pour dupreeh et Xyp9x, ça devrait aussi le faire. Pour gla1ve, le suspense reste entier.

 

Team Liquid a franchi un cap

 iBUYPOWER Masters IV
5/8. IEM Katowice Major
 BLAST Pro Series São Paulo
BLAST Pro Series Miami
IEM Sydney
cs_summit #4
DreamHack Masters Dallas
Finales ESL Pro League S9
ESL One Cologne
Intel Grand Slam S2
BLAST Pro Series Los Angeles
IEM Chicago
5/8. StarLadder Major Berlin
3/4. ESL One New York
Finales ECS S8
BLAST Pro Series Global Final

Loser magnifique en 2018, collectionneuse de secondes places, Team Liquid avait commencé la nouvelle année en effectuant un changement : Stewie2K prenait la place de TACO, qui repartait de son côté chez ses compatriotes de MiBR. Un climat interrogateur planait alors sur les Américains, puisque Stewie et TACO sont loin d'afficher le même profil et beaucoup craignaient que le "smoke criminal" ne parvienne pas à correctement s'intégrer dans le cinq.

Le monde a rapidement été rassuré. Au fil des mois, Team Liquid est montée en puissance, jusqu'à exploser à la fin de son hibernation. Entre début mai et mi-juillet, elle a tout raflé, collectant six titres dans des tournois à 250 000 $ de cashprize et plus, alors qu'elle n'en comptait aucun auparavant ! La deuxième saison de l'Intel Grand Slam lui est tombée dans la poche en une poignée de semaines. Un comble, alors qu'il avait fallu plus d'un an pour que la première trouve équipe à sa mesure.

Cette période phénoménale, où les cinq membres de la line-up étaient en feu, n'a malheureusement pas eu de suite, ou trop peu. La pause estivale a été terrible pour les hommes de nitr0, incapables de retrouver leur niveau à la reprise puis à nouveau terrassés par Astralis dans les finales des plus grandes compétitions lorsqu'ils semblaient repartir vers le sommet.

L'année de Team Liquid fut tout de même incroyable (elle a gagné plus de tournois qu'Astralis !). Mais son incapacité à maintenir ses performances sur la durée (6 de ses 7 succès sont rassemblés sur deux mois et demi) et ses ratés lors des Majors (défaite surprise contre ENCE à Katowice, revers contre Astralis à Berlin) peuvent lui laisser des regrets, d'autant plus que la saison se termine sur cette note maussade. Il faudra trouver les clés pour vite rebondir en 2020 et ne pas retomber dans les travers de 2018.

 

Evil Geniuses (ex-NRG), second couteau américain

Avec NRG :

Minor Amérique IEM Katowice
15/16. IEM Katowice Major
3/4. StarLadder i-League S7
3/4. IEM Sydney
3/4. cs_summit #4
3/4. Finales ECS S7
3/4. Finales ESL Pro League S9
BLAST Pro Series Los Angeles
Minor Amérique StarLadder Berlin
3/4. StarLadder Major Berlin

Avec Evil Geniuses :

ESL One New York
StarLadder i-League S8
3/4. Finales ECS S8

Pas facile d'évoluer dans l'ombre de Team Liquid. Pourtant, NRG avait posé de premiers jalons en 2018 et affirmé qu'il fallait compter sur elle. Elle a poursuivi son travail en 2019, même s'il ne paiera véritablement qu'une fois les joueurs partis dans une autre structure. Jusqu'en septembre, NRG va en effet cumuler les places d'honneur et les éliminations dans le dernier carré.

StarLadder i-League S7, IEM Sydney, cs_summit #4, Finales ECS S7, Finales ESL Pro League S9, toutes ces compétitions seront synonymes de top 3/4. Le bronze c'est sympa un temps, mais tout comme l'homme, NRG voulait bien quitter cet âge à un moment. Exit donc daps, un nouveau leader est recruté à sa place, stanislaw. Le deuxième changement annuel, tarik ayant remplacé FugLy en février suite à l'échec de l'équipe au Katowice Major.

Avec son nouveau meneur, NRG va réaliser son meilleur résultat en Major à Berlin, top 3/4, mais sera incapable de contrer la machine Astralis lors de leur rencontre. Tant pis, il s'agira là du dernier résultat de cette line-up sous ses anciennes couleurs. Plutôt représentatif de son historique d'éternel danger quasiment jamais récompensé. Courant septembre, toute l'équipe passe chez une structure mythique, qui effectue son grand retour sur la scène Counter-Strike : Evil Geniuses, EG pour les intimes.

La lune de miel traditionnelle sera respectée puisque dès sa première sortie avec le maillot EG, la line-up conquiert un premier grand titre, l'ESL One New York, se permettant le luxe de battre Astralis en Bo5 lors de la finale. Un deuxième suivra un mois plus tard, à la StarLadder i-League S8. Entre temps, EG s'était toutefois ratée à la DH Masters Malmö. Et depuis, peine à sortir des poules ou à aller plus loin que les demi-finales, rappelant que ses mauvaises habitudes ne sont pas encore définitivement parties.

Au global, l'année de NRG/EG semble positive : le cinq a été très régulier, s'est installé dans le top 5 monde, et a réussi à battre certains gros poissons. Maintenant, il faudrait que cette régularité s'exprime dans la victoire, à un niveau au-dessus, et pas simplement dans le fait d'atteindre les demi-finales. Vu la forme de CeRq sur les derniers événements et la brutalité d'un Brehze en forme, cela semble toujours jouable à l'avenir.

 

Ils ont globalement réussi leur année,
mais ça ne se joue pas toujours à grand-chose

mousesports revient de loin


 

DreamHack Tours
3/4. Finales ESL Pro League S9
Minor Europe StarLadder Berlin
9/11. StarLadder Major Berlin
3/4. V4 Future Sports Festival
CS:GO Asia Championships
Finales ESL Pro League S10
cs_summit #5
EPICENTER

2019 faillit être cauchemardesque pour mousesports. Incapable de passer le premier Minor de l'année et donc de se qualifier pour le Katowice Major, quasiment inactive durant l'intégralité du premier trimestre suite à cet échec, de grands travaux s'imposaient pour ne pas sombrer. L'organisation a donc pris les choses en main et montré la porte à STYKO, oskar et suNny. Elle a confié les clés du camion à un nouveau leader, karrigan, qui s'est entouré de deux jeunes pépites, woxic et frozen, éternel espoir de la scène depuis 2016 et ses exploits chez eXtatus, et qui gagnait ici l'occasion de prouver sa valeur chez les grands.

Un premier titre à la DH Tours donnait le ton, mais mouz peinait ensuite à confirmer ses ambitions. Comme souvent avec les équipes de cette organisation, elle inquiétait mais ne concrétisait pas. Top 3/4 aux finales ESL Pro League S9, top 7/8 à Cologne, Minor européen gagné (après un comeback monstrueux contre Sprout lors du match éliminatoire de poule, puisque mouz était menée 13-16 / 3-12) mais top 9/11 seulement au Major... Il manquait un petit quelque chose à ce cinq, et si l'année se finissait en novembre, il n'aurait sûrement pas eu sa place dans cet article.

Mais voilà, il y a eu les cinq dernières semaines de la saison. Et cet enchaînement fou de quatre finales, pour trois victoires, dans des tournois de très haut calibre ! Tout ça aurait toutefois pu être effacé dès fin novembre. Demi-finale des CS:GO Asia Championships, mouz est menée 6-16 / 8-15 par TYLOO et semble condamnée à perdre, d'autant qu'elle doit sauver 7 rounds de match alors qu'elle joue en attaque sur Inferno. Et puis woxic va rentrer un 1vs3 salvateur. Et changer le cours de l'histoire.

mouz remonte tout, s'impose, file en finale et gagne le tournoi. Deux semaines plus tard, au Danemark, pour les Finales Pro League S10, la formation réalise l'un des exploits de l'année en crucifiant Astralis en demie, 16-14 sur la dernière carte malgré un déficit de 8-14 à l'entame du money-time. Le lendemain, fnatic passe à la casserole 3-0 en finale et mousesports remporte le plus beau succès de son histoire. Suivra la semaine suivante le plus improbable, au cs_summit #5, quand l'équipe gagnera malgré un stand-in (NaToSaphiX remplaçant woxic, victime de problèmes de visa) et la présence de son coach en finale (karrigan devant partir en plein milieu du dernier match pour lui aussi régler des soucis de visa) ! Seule Vitality empêchera mouz de signer un quadruplé fantastique en privant les Européens du trophée en finale de l'EPICENTER.

Bref, difficile de finir 2019 plus en trombe. mousesports a réussi son année sur un mois. Le plus difficile est maintenant devant elle : confirmer que ce n'était pas qu'un one shot, une dynamique hivernale, mais bien un niveau de jeu que l'équipe peut reproduire en permanence. Et pour cela, il faudra que woxic, ropz et frozen s'affirment bien comme faisant parti des meilleurs du monde en 2020.

 

ENCE parviendra-t-elle à enrayer sa chute ?

Minor Europe IEM Katowice
Assembly Winter
IEM Katowice Major
BLAST Pro Series São Paulo
BLAST Pro Series Madrid
3/4. cs_summit #4
DreamHack Masters Dallas
Tella Esports Series S1
IEM Chicago
5/8. StarLadder Major Berlin
CS:GO Asia Championships
 

 

L'histoire d'ENCE avait tout du conte de fées. Un vieux briscard qui prend quatre jeunots sous son aile pour monter une nouvelle équipe, espoir de tout un peuple ; une ascension très encourageante en 2018 avec de premières victoires prometteuses, à la StarLadder i-League S6 ou à la DH Winter ; une soudaine explosion début 2019 avec une finale de Major improbable, à Katowice, après avoir sorti coup sur coup Team Liquid et Na'Vi ; un nouveau rang à défendre dans la hiérarchie mondiale, des affrontements réguliers contre les cadors, une place de plus en plus solide dans le top 5/7 monde.

Et le drame. La décision d'évincer son leader, Aleksib, pour privilégier la puissance de feu en recrutant suNny. Depuis, le néant, ou presque. ENCE avait tout pour réussir, semblait sur la bonne voie, était devenue la coqueluche de la communauté, mais ce choix peu compréhensible de changer quelque chose qui fonctionne a fait dérailler le train. Difficile de dire si ENCE est, fin 2019, mieux ou moins bien lotie que fin 2018, alors que la question ne se posait même pas à la mi-saison tant ses progrès étaient indiscutables. Peut-être qu'en lui laissant plus de temps, le cinq finlandais saura trouver la place qu'il faut à suNny et reprendre sa route vers la gloire. 2020 le dira. En attendant, 2019 fut un beau rêve qui prit fin quand ENCE sonna elle-même le réveil bien trop tôt.

 

fnatic sur le chemin de la rédemption

3/4. iBUYPOWER Masters IV
20/22. IEM Katowice Major
4. Finales WESG 2018
StarLadder i-League S7
IEM Sydney
4. Minor Europe StarLadder Berlin
DreamHack Masters Malmö
StarLadder i-League S8
3/4. Finales ECS S8
Finales ESL Pro League S10

fnatic a suivi le chemin inverse d'ENCE : une première partie d'année discutable à bien des égards, avant un élan de résurrection par la suite. Certes, il y avait eu deux grandes finales de prestige atteintes coup sur coup au premier semestre, d'abord à la StarLadder i-League S7 (perdue 0-3 contre Na'Vi) puis aux IEM Sydney (perdue 2-3 contre Liquid). Mais avant ça, il y avait surtout eu une piteuse élimination du Katowice Major, à la 20/22ème place, les Suédois se révélant incapables de gagner contre ViCi et Winstrike. Synonyme de passage obligatoire par le parcours du combattant que sont les Minors afin de réintégrer le circuit Major, cette contre-performance s'accompagnait également d'échecs répétés en poules, que ce soit à la DH Masters Dallas, aux finales Pro League S9 ou à l'ESL One Cologne.

La quatrième place du Minor européen suivant fut la goutte de trop. Privée de Major pour la première fois de son histoire, fnatic se retourne vers son glorieux passé et rappelle fin août flusha et Golden en lieu et place de Xizt et twist. Un pari osé quand on sait que le recyclage sur Counter-Strike ne constitue pas une garantie de réussite, loin de là.

Cette fois pourtant, la sauce va (re)prendre. Le retour de Golden à la baguette et l'apport de flusha, peut-être le meilleur joueur à avoir jamais porté le maillot fnatic sur CS:GO, vont permettre à fnatic de gagner dès octobre, chez elle, à la DH Masters Malmö. Deux autres deuxièmes places finales, à la StarLadder i-League S8 et aux finales ESL Pro League S10, confirment qu'elle est bel et bien de retour et que l'année 2019 n'est pas entièrement à jeter. Jusqu'à quand cela peut-il durer ? Jusqu'où fnatic peut-elle aller ? Elle sera à surveiller très attentivement dans les prochains mois, parce qu'en matière de rédemption, les Suédois en connaissent un rayon.

 

100 Thieves (ex-Renegades), c'était bien... à moins que... ils ont fait quoi déjà ?

Avec Renegades :

Minor Asie IEM Katowice
5/8. IEM Katowice Major
3/4. StarLadder i-League S7
3/4. StarLadder Major Berlin
3/4. StarLadder i-League S8

Avec 100 Thieves :

IEM Beijing

 

Les 100 Thieves sont Légendes en Major. Voilà pour l'année des Australiens.

Non, sérieusement, que peut-on retenir de 2019 pour les 100 Thieves, ex-Renegades ? En effet, ils ont donc acquis le statut de Légende en Major aux IEM Katowice, après des années de tentatives infructueuses pour atteindre le top 8. Mais l'équipe n'a ensuite pas réussi à enchaîner, les problèmes de visa de Gratisfaction n'aidant pas, et n'a quasiment obtenu aucun résultat probant en attendant le Major suivant, à Berlin.

En Allemagne, il faut l'admettre, la bande d'AZR a parfaitement joué son coup. En plus de conserver son statut de Légende, elle s'est hissée en demi-finale en éliminant FaZe, G2 et ENCE, avant de laisser passer une occasion sans doute unique de rejoindre une grande finale de Major en déjouant face à AVANGAR. Une autre belle sortie donc, et puis à nouveau, l'appel du vide.

Évidemment, il y a eu ce transfert en novembre chez 100 Thieves, le retour de cette organisation sur CS:GO presque deux ans après le fiasco brésilien. Mais là encore, si ce n'est une finale, certes méritée, aux IEM Beijing, pas grand-chose à se mettre sous la dent sous cette nouvelle tunique rouge et blanche.

Il est donc compliqué de classer 100 Thieves. Une équipe qui acquiert puis conserve son statut de Légende en Major ne peut pas avoir complètement raté son année. Mais en dehors du circuit le plus couru, ce ne fut quand même pas bien foufou côté australien. Quand Gratisfaction fait plus parler de lui pour sa moustache que pour ses coups d'AWP, c'est en général signe qu'il y a moyen de faire mieux sur le serveur. Bref, 100 Thieves sera attendu au tournant en 2020 afin de montrer que oui, la line-up a bien sa place à part entière dans le top 10 monde.

 

Ils ont percé et se sont révélés au monde,
ou ont confirmé tout leur potentiel

 Virtus.pro (ex-AVANGAR) entre dans la cour des grands

Minor CIS IEM Katowice
4. GG.BET Ice Challenge
9/11. IEM Katowice Major
DreamHack Rio
Finales WePlay! Forge of Masters S1
3/4. DreamHack Tours
StarLadder Major Berlin
BLAST Pro Series Moscou
3/4. DreamHack Rotterdam
WESG 2019 Asie centrale

Ils ont beau s'appeler Virtus.pro désormais, c'est bien avec AVANGAR que Jame et ses coéquipiers ont impressionné en 2019. Devenus Challengers en Major aux IEM Katowice après avoir remporté le Minor CIS, ils se sont forgés une belle réputation dans les tournois de second rang en remportant la DH Rio, les Finales WePlay! Forge of Masters S1 et en s'invitant régulièrement dans les qualifications fermées des plus grandes compétitions.

Mais c'est surtout après les vacances d'été qu'AVANGAR va révéler son plein potentiel. Boostée par les arrivées de SANJI et d'AdreN, elle va réussir l'une des plus belles performances de l'histoire en Major en atteignant la finale du StarLadder Major Berlin, écartant sur sa route Team Liquid et G2 durant la phase de ronde suisse, puis Vitality et Renegades en play-offs. Astralis la broiera en finale, 16-6 / 16-5 dans ce qui est devenu la finale la moins serrée de l'histoire des Majors, mais ce top 2 apparaissait comme une belle promesse pour l'avenir.

Depuis, les résultats des Kazakhs ont oscillé entre l'excellent, avec leur victoire à la BLAST Pro Series Moscou malgré deux défaites inaugurales, et le très moyen, comme ces éliminations rapides à la StarLadder i-League S8, aux Finales ECS S8 ou à l'EPICENTER. Recrutés par Virtus.pro en fin d'année, ils pourraient entamer 2020 sur un nouvel élan et créer à nouveau la surprise dans certains gros tournois. Si Jame parvient à conserver son très haut niveau au sniper, et si AdreN se réveille un peu plus, lui qui n'a jamais réellement montré le niveau qu'il affichait chez Gambit depuis son arrivée.

 

forZe, nouvelle égérie russe

CPH Games
CS.Money Premier
Minor CIS StarLadder Berlin
17/19. StarLadder Major
BLAST Pro Series Moscou
3/4. DreamHack Rotterdam
DreamHack Winter
ESEA Global Challenge S32
 

Fin 2018, forZe rejoignait la longue liste d'équipes prometteuses qui pourraient percer, mais qui doivent confirmer sur la durée. Si beaucoup ont échoué et sont retombées dans les abysses de la grande histoire de Counter-Strike (AGO ou Space Soldiers en sont les plus récents exemples), la formation russe semble avoir réussi à aller plus loin. Très présente en ligne où elle prit part à un nombre incroyable de qualifications, c'est en lan que forZe va confirmer son potentiel et devenir un danger public.

C'est bien simple : elle gagnera ses trois premières compétitions hors-ligne disputées en 2019. La Copenhagen Games d'abord, en avril, en venant à bout des locaux de Tricked en demi-finale puis en remontant un déficit d'une carte face à Sprout en finale. Le CS.Money premier en juin ensuite, en humiliant Winstrike 3-0 lors du dernier match, lui collant un 16-0 en bonus lors de la deuxième carte. Le Minor CIS du StarLadder Major enfin, sans concéder une seule map, s'affirmant définitivement comme l'une des meilleures formations de la région CIS sur l'exercice en cours.

forZe passera ensuite un peu à côté de son Major, s'inclinant contre DreamEaters dans un match décisif pourtant largement à sa portée, mais cette contre-performance la réveillera pour la fin de saison. Finaliste des BLAST Pro Series Moscou, vainqueur de la DH Winter, qualifiée en ESL Pro League grâce à sa première place de saison régulière en Moutain Dew League, la line-up russe a terminé 2019 en boulet de canon, améliorant ainsi une régularité qui lui avait parfois fait défaut dans certains moments clés.

 

CR4ZY (ex-Valiance) propulse ses jeunes au plus haut niveau

4. Minor Europe IEM Katowice
Finales United Masters League S1
3/4. DreamHack Rio
DreamHack Tours
Minor Europe StarLadder Major
9/11. StarLadder Major
Arctic Invitational
DreamHack Rotterdam
3/4. DreamHack Atlanta
3/4. DreamHack Winter
DreamHack Séville

Valiance avait un objectif en début d'année : atteindre le Major. Mais la barre fut un poil trop haute. Si le cinq européen obtint le scalp de mousesports lors du Minor, Vitality sauva ensuite sa tête d'un cheveu, 13-16 / 16-13 / 16-14 dans le match décisif. Laissée au bord de la route, Valiance allait se relancer dans des tournois de plus petite envergure durant toute la première partie d'année, attendant de pouvoir retenter sa chance. L'United Masters League tombait ainsi dans sa poche, la DH Tours se concluait sur une seconde place stimulante.

De retour au Minor, cette fois-ci qualificatif pour le StarLadder Major Berlin, l'équipe, renommée CR4ZY entre temps, allait prendre sa revanche. Tombée en loser bracket de l'arbre, elle signait la lettre de licenciement de Xizt et twist en éliminant fnatic, puis se vengeait de North qui l'avait envoyé ici, 2-0. Annoncée comme le trouble-fête de la compétition, CR4ZY ne faillit pas à sa tâche et obtenait ainsi son billet pour le plus beau des tournois.

Elle n'allait pas y faire que de la figuration. Participant à des matchs de folie (26-28 contre North lors de la première phase, 31-29 contre Astralis lors de la deuxième, pour établir un nouveau record du plus long match jamais disputé en Major), CR4ZY passera tout près du top 8 final malgré des adversaires redoutables lors du Legends Stage (Liquid, Astralis, Na'Vi, FaZe, NiP), terminant sur un très honorable top 9/11.

Une telle performance braqua les projecteurs sur ces jeunes joueurs. Désireuse de changer son effectif, G2 convainc le leader nexa et la brute huNter de quitter leur formation pour les rejoindre. Les deux Serbes filaient dans leur nouvelle structure, laissant leurs ex-coéquipiers seuls. Si l'on pouvait légitimement penser qu'ils ne se relèveraient pas de ces départs, ils trouvaient deux nouveaux complices en SHiPZ et emi, leur coach, et repartaient de plus belle. Avec son cinq remodelé, CR4ZY allait écumer le circuit DH Open (l'équipe ne ratera pas une seule étape de l'année !) et glanait une victoire à Rotterdam, une finale à Séville et deux demi-finales à Atlanta et Jönköping. Plutôt pas mal pour une formation que l'on pensait finie.

Il ne faut pas se voiler la face, les départs de nexa et huNter ont mis un sérieux coup de frein à la progression de CR4ZY. Mais la line-up a tout de même su repartir et reste toujours un élément à ne pas sous-estimer au sein du top 20 monde. Comparé à la fin d'année 2018, il s'agit déjà là d'un net progrès.

 

FURIA prend le pouvoir au Brésil

Minor Amérique IEM Katowice
20/22. IEM Katowice Major
DreamHack Rio
3/4. DreamHack Masters Dallas
Finales ECS S7
3/4. Moche XL Esports
ESEA Global Challenge S31
Minor Amérique StarLadder Berlin
20/22. StarLadder Major
Arctic Invitational
3/4. Games Clash Masters
StarLadder i-League S8
 

En janvier dernier, la qualification de FURIA au Katowice Major constituait une petite surprise. Si la première place du Minor Amérique était promise à NRG, la seconde n'appartenait à personne et en se l'accaparant, les Brésiliens faisaient état de tout leur potentiel, tout en se qualifiant pour l'un des deux tournois majeurs de l'année. Ils n'y feront pas grand-chose, top 20/22 avec une seule victoire sur Team Spirit, mais le monde venait de faire connaissance avec ce qui allait devenir l'un des piliers de la scène brésilienne durant cette année.

Le style de jeu rapide et brutal de la line-up va en surprendre plus d'un. Finaliste de la DH Rio, demi-finaliste de la DH Masters Dallas après avoir roulé sur Vitality en quart, 16-8 / 16-8, FURIA va frapper son plus grand coup aux Finales ECS S7 en éliminant Astralis en poules, d'abord 16-14 en Bo1 puis 2-1 en Bo3. Une performance majuscule qui la mènera ensuite jusqu'en grande finale, où Vitality prendra sa revanche.

Forte de son nouveau statut, FURIA va être davantage surveillée et anticipée par ses adversaires. Si elle se qualifie pour la Pro League puis se sort à nouveau du Minor Amérique afin de pouvoir disputer le StarLadder Major Berlin, elle va y connaître un trou d'air majeur. CR4ZY, forZe et Syman n'en feront qu'une bouchée et les Brésiliens seront renvoyés à leurs études. L'arrivée d'HEN1 à la place d'ableJ apportera un peu de puissance de feu supplémentaire à la formation en fin d'année, mais c'est toujours son volet stratégique qui semble pêcher. FURIA devra probablement étoffer son jeu en 2020 pour confirmer son nouveau statut d'outsider de la scène mondiale et commencer à s'adjuger de grands titres. Malgré tout, 2019 demeure une année charnière pour l'organisation et ses joueurs, qui se sont fait un nom sur la planète Counter-Strike.

 

MAD Lions (ex-Tricked) s'immisce dans la hiérarchie danoise

3/4. CPH Games
3/4. DreamHack Summer
Good Game League
V4 Future Sports Festival
Finales WePlay! Forge of Masters S2
DreamHack Winter
3/4. DreamHack Séville

L'année de Tricked fut mouvementée. Mais finalement, plutôt très bonne pour une formation de son ampleur. En janvier, la structure décide de rappeler HUNDEN, son ancien leader parti un temps chez ALTERNATE. Elle lui laisse le gouvernail, et il faudra huit mois pour que la "bonne" line-up se dessine et commence à accumuler les bons résultats. Avant cela, Tricked va disputer un très grand nombre de qualifications et tournois en ligne, sans réel succès. Les sorties en lan se révèlent plus prometteuses avec des podiums grattés à la CPH Games, à la DH Summer ou à la Good Game League.

Au fil des mois, le cinq va s'affiner. PERCY laisse sa place à sjuush, Bubzkji est préféré à Lukki. Quand Heroic récupère le prometteur b0RUP, Tricked ne s'affole pas et fait appel à roeJ pour combler la place laissée vacante. En se tournant vers l'immense réservoir danois constitué des ex-Fragsters, de CPH Flames ou de GoldenGitte, HUNDEN dégotte des petits jeunes affûtés et leur montre le chemin vers le niveau supérieur.

Cette stratégie se révélera particulièrement payante à partir de l'été : Tricked se qualifie en Mountain Dew League et décoche surtout le jackpot en remportant le V4 Future Festival et les 165 000 $ promis au gagnant ! Un succès obtenu après avoir notamment sorti MiBR et Virtus.pro (version polonaise). La fin de saison sera toute aussi encourageante avec deux deuxièmes places, aux finales WePlay! Forge of Masters S2 et à la DH Winter. Surtout, les résultats de l'équipe taperont dans l'oeil de MAD Lions, une structure espagnole qui rachètera à Tricked l'intégralité de son effectif. Un joli cadeau de Noël pour l'organisation et une progression sur la scène qui suit son cours pour les joueurs. Ils sont aujourd'hui à la lutte avec North pour la place de deuxième meilleure équipe danoise derrière Astralis, et bien peu auraient parié sur une telle situation douze mois plus tôt.

 

Pour les équipes malheureuses de 2019, rendez-vous ici !

Merci à Elnum pour les bannières. Et à HLTV pour quelques photos.

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