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IEM Oakland : Que retenir ?

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Dernier gros tournoi "tout-en-un" de l'année, qui ne s'étale pas sur plusieurs semaines comme l'ELeague et ne compte pas de phase en ligne comme les finales ECS, les IEM Oakland étaient aussi annoncés comme l'un des tournois les plus imprévisibles de l'année, avec un nombre de favoris et d'outsiders impressionnant. Autant dire qu'il y a eu quelques gagnants, mais surtout beaucoup de déçus. Alors, ces IEM, que faut-il en retenir ?

Que NiP a appliqué le dicton "jamais deux sans trois"

Après la DH Malmö, après la SL i-League, voilà que NiP triomphe de nouveau dans un événement à 250 000 $ et plus cette année. Une triplette qui compense un peu la saison ratée des ninjas en Major avec un quart de finale à Colombus et, plus fâcheux, une élimination dès les poules à Cologne. Mais en s'imposant ici, ils ont montré deux choses : que leur cuvée 2016 restait malgré tout très bonne, mais surtout qu'ils s'avanceraient avec le statut de grand favori au tournoi de qualification au Major de décembre.

La compétition n'aura pourtant pas été de tout repos pour les Suédois, loin de là. La faute à une poule relevée où ils accumulaient deux défaites (face à FaZe et SK) et ne passaient que de justesse grâce à un difficile succès face à C9 16-14. Immortals facilement écarté en quart de finale, il était venu le temps des revanches : FaZe était difficilement battu 2-1 malgré de grosses frayeurs sur Nuke puis Overpass, avant que SK ne cède à son tour sur un cruel double 16-14 lors des deux dernières maps.

Comme à leur habitude, les joueurs NiP ont été très solides mentalement et ont toujours su prendre l'ascendant lors du "money-time" (fins de match, prolongations), revenant d'un ultime déficit de 12-14 sur la dernière map de la finale pour s'offrir la victoire. Derrière un f0rest encore élu MVP du tournoi (quelle année pour le vétéran suédois !), pyth a montré qu'il avait parfaitement sa place dans la line-up, suppléant f0rest au sniper lorsqu'il le fallait et terminant meilleur fragger de son équipe lors de la finale.

 

Que FaZe tient enfin sa performance référence

Dix mois. Il aura fallu attendre très exactement dix longs mois, au jour près, pour que FaZe Clan performe enfin à hauteur des espérances qu'on lui donnait. Depuis son arrivée sur la scène CS:GO en janvier, la structure n'avait jamais passé les poules d'aucun événement et son palmarès restait vierge de tout résultat notable. En un mois, karrigan a résolu le problème en franchissant les groupes de l'ELeague et en accrochant un top 3/4 à ces IEM.

Dans la poule la plus compliquée, FaZe a enchaîné les bonnes surprises, gérant parfaitement ses vétos pour entraîner ses adversaires sur ses maps fortes (Nuke face à SK, Train contre mousesports et Heroic) et ainsi réaliser un sans-faute que bien peu avaient prédit. Qualifiée directement en demi-finale, l'équipe cosmopolite y cédait face à NiP avec regrets, ces deux rounds de map perdus sur Nuke à 15-13 y étant pour beaucoup, tout comme la méforme d'allu sur Overpass, dernière carte, qui permettait à NiP d'insister sur le A et de virer à la pause avec neuf rounds inscrits en terroriste.

Parfois fébriles et peu flexibles en CT, c'est surtout en attaque que la patte de karrigan s'est fait ressentir : comme lorsqu'il était arrivé chez dignitas fin 2014, le leader danois a su cadrer ses soldats pour en faire une troupe prête à ouvrir n'importe quelle zone de la map. Et quand les soldats s'appellent rain ou aizy, autant dire que ça ne rigole pas. Tout comme NiP, FaZe est en train de remplir le réservoir de confiance avant le tournoi de qualification au Major. Virtus.Pro devra s'en méfier en quart de finale de l'ELeague.

 

Que les Français peuvent être inquiets pour le Major

Les IEM Oakland ont été une parfaite synthèse de ce que fait G2 depuis plus de trois mois maintenant. Si vous avez été absent depuis les vacances d'été, cette compétition à elle seule résume le(s) problème(s) de RpK et ses compagnons : capables du meilleur lors d'un match, et capables de tout l'inverse lors du suivant, littéralement quinze minutes plus tard.

Lorsque G2 commence le tournoi et gagne contre Astralis, tout le monde se réjouit : le jeu des Français a été très propre, posé, sans fausse note. Lorsque G2 finit sa deuxième rencontre, même pas une heure plus tard, le doute est revenu. L'équipe française s'est fait détruire 16-4 par Immortals, n'étant plus que l'ombre d'elle-même. Bon, adversaire différent, map différente, très bien. Mais même entre deux sides : face à Na'Vi, elle inscrit neuf rounds en attaque sur une map à vocation pourtant défensive, avant de s'écrouler en défense et ne mettre plus qu'un round.

Bref, l'inconstance est chronique d'un match sur l'autre et même d'un side à l'autre. Et quand pour se qualifier en Major, cela passe par des Bo1 qui s'enchaînent face à des adversaires tous plus motivés les uns que les autres pour vous piquer votre place, il y a de quoi s'inquiéter. Peut-être que G2 s'en sortira royalement à Atlanta, ou peut-être que G2 revivra le scénario de la qualification pour Cologne, en pire : de 2-0, ils étaient passés à 2-2 avec un match décisif à jouer face à C9. Et si cela venait à se représenter demain, il n'est pas dit que cette fois, le docteur Jekyll résiste encore à Mister Hyde.

 

Qu'il y a eu des fortunes diverses

Évidemment, dans un tel format, avec autant d'équipes favorites et d'outsiders qui peuvent surprendre, les déçus s'accumulent. Mais Oakland n'a pourtant pas été tendre avec ses participants : deux favoris à la victoire finale, Na'Vi et Cloud9, mis dehors dès les poules ; un outsider solide, mousesports, rentre chez lui bredouille, sans victoire à son actif ; un petit poucet qui n'en est plus un et qui veut montrer qu'il peut battre n'importe qui, TyLoo, paie le même tarif.

Déception aussi pour Liquid, qui a perdu le match décisif contre G2 en overtime, l'obligeant encore une fois à céder dès les poules. Le Brésil ne rentre pas forcément mieux loti : frustration pour SK qui continue d'accumuler les places d'honneur et cherche toujours la victoire finale dans cette seconde partie d'année, et sentiment d'inachevé pour Immortals qui n'a rien pu faire face à NiP en quart de finale.

Finalement, seul le Danemark aura peut-être de quoi se réjouir (un peu) : invité de dernière minute, Heroic a créé la première surprise en dominant SK, tandis qu'Astralis a retrouvé le chemin du top 4 en terminant premier de son groupe. Si la défaite qui a suivi contre SK reste dommageable, notamment parce que les Danois ont mené 14-9 sur Train avant de s'incliner 14-16, dupreeh soulignait en interview que l'arrivée de gla1ve avait modifié tout leur système de jeu et qu'un tel résultat était avant tout prometteur pour la suite.

 

Qu'il vaut mieux disputer un quart de finale avec ce format

Sur les quatre tournois disputés cette année avec ce format (deux poules de six avec le premier de chaque qui file directement en demi), le gagnant a toujours dû passer par un quart de finale (fnatic aux IEM Katowice, dignitas à l'EPICENTER Moscou, Cloud9 aux finales ESL PL S4, et donc NiP aux IEM Oakland). Aucune équipe ayant terminé en tête de son groupe n'a ensuite soulevé le trophée.

Un enchaînement qui peut amener à se poser une question : faut-il réellement finir premier de sa poule ? Évidemment que oui, pourrait-on penser, cela évite un quart de finale piège et assure une place dans le top 4. Certes, mais si c'est pour ensuite perdre en demi ou en finale dans tous les cas…

Une journée de compétition en moins qui peut émousser la forme et casser une dynamique, des poules en Bo1 qui facilitent les surprises et donc les premiers de poules outsiders, qui doivent ensuite céder face aux favoris lorsque le Bo3 arrive, les explications peuvent être trouvées assez facilement (un article de Thorin évoque le sujet plus en détail ici). Mais le résultat final reste le même et plus le temps passe, plus il est compliqué d'y voir uniquement une coïncidence.

Le classement final :

 Ninjas in Pyjamas : 128 000 $
SK Gaming : 53 000 $

3/4. FaZe Clan : 30 000 $
3/4.
Astralis : 29 000 $

5/6. Immortals : 16 000 $
5/6.
G2 Esports : 15 000 $

7/8. Team Liquid : 7 000 $
7/8. Cloud9 : 7 000 $

9/10. Na'Vi : 5 500 $
9/10. Heroic : 5 500 $

11/12. TyLoo : 2 000 $
11/12. mousesports : 2 000 $

 

La fin d'année approche mais le programme reste chargé : en plus de la reprise des matchs des ECS en ligne, la DreamHack Winter aura lieu ce week-end. La semaine prochaine sera elle consacrée à l'ELeague, avec l'arbre final qui commencera dès mardi soir.

Crédits photos : ESL, HLTV

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